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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
dinairement à ce mot, c'est-à-dire sans qu'il y ait étirage du fer, allongement des fibres. Il y a nécessairement modification dans l'état d'équilibre naturel,
puisqu'il y a changement permanent de la forme ; mais il est possible que ce changement soit, en tout ou en partie, l'effet d'une rectification des barres, qui présentent presque toujours des ondulations sensibles. Or, cette rectification est évidemment très-distincte de rétirage du métal. 69. La conséquence du principe, supposé exact et général, serait de soumettre également à un effort préalable les autres éléments du système , c'est-à-dire les bois. On n'y a pas songé, et avec raison : il est clair en effet que, pour des pièces comprimées, telles que des contre-fiches d'une grande longueur, un vice de pose, un défaut de symétrie inévitable dans l'application des efforts, etc., peuvent engendrer des flexions et par suite des déformations permanentes, très-supérieures à celles que produirait une compression uniforme. Mais précisément parce qu'il faut accepter cette influence certainement prédominante, il semble qu'il y a fort peu d'intérêt à en éliminer une autre accessoire, surtout quand il est si facile de régler après coup les tensions des boulons , et jusqu'à un certain point le profil du pont luimême, au moyen des écrous. L'allongement permanent était insensible après l'application de la
70. Mais il y a plus ; d'après le registre des observations
qui m'a été communiqué au chantier d'Ellhofer-Tobel ,
charge pratique. l'expérience ne confirmerait pas complétement
de M. Pauli : les allongements permanents ne deviendraient appréciables que sous des charges considérables, qui ne doivent jamais être atteintes dans le service. On a admis, et c'est assurément une évaluation fort large, que les efforts pourraient , en pratique , atteindre 181%49 par millimètre carré. Or, jusque-là, il n'y a pas de traces d'allongements permanents (70).
VIADUCS EN CHARPENTE.
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Ii e4, vrai que le chiffre de 181,49 étant admis, non à titre de limite extrême, mais comme pouvant être assez souvent atteint, on a dû prévoir des surcharges et par suite des allongements éventuels, et fixer, en conséquence, pour la traction préalable, taux notablement plus élevé. On s'est arrêté à 25',6, chiffre supérieur au précédent de plus de 25 p. too, et pour lequel l'expérience accuse , en effet, un certain allongement permanent. Un faible surIl y a certainement très-peu de fers, surtout en croît d: diamètre ti:
barres de om, o 3 de diamètre et au delà, pour lesquels un 1, retaéll'appplicatioaneffort aussi semblable effort puisse être regardé comme, à coup d'un considérable.
sûr, inoffensif. De deux choses l'une : ou cet effort, une
fois produit avant la pose, ne sera plus atteint ensuite, à beaucoup près, dans le service ; et alors, s'il n'est pas dangereux, à condition de ne pas se reproduire , il est du moins inutile. Ou le fer se trouvera effectivement de temps à autre soumis à des efforts peu inférieurs, et alors l'allongement préalable sera utile
mais aussi le métal sera surchargé bien au delà de ce que prescrit la prudence. L'opération serait motivée si les déformations permanentes commençaient, ainsi que cela a lieu, très-nettement pour la fonte , et peut-être aussi pour certains fers , en deçà de la limite des charges pratiques. Mais dans les circonstances indiquées tout à l'heure, on ne peut , sous aucun rapport, voir une garantie dans l'application d'un effort suspect d'énerver le fer ; et puisque les allongements permanents notables commencent si tard, il eût été bien plus sûr et presque aussi économique de se mettre en garde contre eux par une légère augmentation du diamètre. 71. Remarquons que l'apparition si tardive des allon-
gements permanents n'exclut pas l'intervention d'un certain défaut de rectitude des barres. Quand des ondulations existent, elles ne s'effacent sans doute que