Annales des Mines (1854, série 5, volume 5) [Image 170]

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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.

vère : il n'y a ni assemblages, ni parties cachées, ni bois debout juxtaposés ; l'interposition des coussinets rend impossible la pénétration des fibres des contre-fiches tout le système est protégé contre la pluie : l'air circule

partout; en un mot, les conditions sont les plus favorables à la durée des ouvrages en charpente. Cette durée est encore incertaine ; mais il est probable qu'elle justifiera la confiance des ingénieurs bavarois. 75. J'ai insisté sur ce type, parce que si les construc-

tions en bois sont destinées à se répandre dans une certaine mesure, c'est probablement sous cette forme, si simple, si bien appropriée aux grandes portées l'établissement d'un bon système de contrevents, et, au besoin, à l'économie de la hauteur. Les viaducs en sont

eharpe,nte

76. L'application de la charpente à la construc-

toujours sur pi- tion des supports des viaducs, n'a pas été introduite en les en maçonnerie.

Allemagne, et il n'est pas probable, en effet, qu'elle puisse jamais être avantageuse. En installant au besoin les palées sur des piles en maçonnerie au-dessus des hautes eaux, on les soustrairait, il est vrai, à la cause de destruction la plus active ; mais leur entretien dispendieux compenserait et au delà, en général, l'économie de l'établissement.

Viaduc sur palées

de Portage.

(ÉtaLs-Unis.)

Les Américains eux-mêmes font le plus souvent les piles en maçonnerie, très-imparfaite il est vrai, mais néanmoins préfé-

rable encore à la charpente, et ordinairement fort économique. Il y a cependant quelques exceptions, une entre autres

fort remarquable : c'est le viaduc de Portage (chemin de Buffalo à New-York et à City), sur la vallée du Cenesee , exé-

cuté en 1851 et 1852 sous la direction de M. Seymour ; il a 250 mètres de long, 71 mètres de hauteur maximum et est supporté par des palées espacées de i5 k i6 mètres d'axe en axe, établies sur des piles élevées à, gm,i 5 au-dessus des eaux moyennes. On estime qu'un viaduc en maçonnerie aurait coûté sept fois plus cher.

PONTS EN TÔLE.

5 III.

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PONTS EN TOLE.

77. Tandis que l'expérience faisait ressortir sauce du bois pour les travaux d'art des chemins de fer, l'attention était éveillée, en Allemagne comme chez nous, par l'immense parti que les ingénieurs anglais tiraient depuis longtemps du fer. Le prix de ce métal s'abaissait graduellement ; on se familiarisait avec ses divers modes d'emploi, et surtout avec le plus simple, celui du fer sous forme de tôle rivée. En même temps on constatait que les grandes lignes de chemins de fer sont des instruments de travail assez productifs pour justifier toutes les dépenses propres à leur donner un caractère durable, définitif; aussi , l'application du fer, d'abord restreinte, timide, a-t-elle pris récemment rf-1

Ponts en tôle.

une grande- extension en Allemagne.

Les divers types de ponts en tôle se rapportent, comme tous les ponts en charpente, à deux grandes divisions ,: ponts sur poutres, ponts sur arcs. La seconde n'est pas encore représentée sur les chemins

de fer allemands. Quant .à la première, qui comprend les ponts sur poutres proprement dites et les ponts tubulaires, elle sera représentée bientôt, pour cette seconde catégorie, par un exemple unique, mais gigantesque, le pont de Dirschau, sur la Vistule (chemin de Berlin à Koenigsberg). Des diverses variétés de la première catégorie, l'une, la poutre-caisse ( Kasten-Brücke ) , dont le nouveau pont d'Asnières présente une application sur une assez

grande échelle, n'a pas encore été introduite en Allemagne.

La poutre double T, avec nervure médiane pleine ou en treillis, est au conti:aire appliquée sous des formes et à des échelles très-variées.

Types divers.