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DE L'INFLUENCE DU SOUFRE ET DU PHOSPHORE SUR LES PROPRIÉTÉS DU FER.
combinaison volatile de soufre et de phosphore, comme on pouvait le penser. M. Gruner, ingénieur en chef des mines, mon excellent professeur, auquel je dois de nombreux renseignements utiles à ce mémoire, m'engagea à reprendre les deux culots premiers et d'y rechercher le carbone pour
m'assurer s'il ne jouait pas un rôle important dans le départ du soufre que j'avais trouvé. Ce dernier avait, en effet, remarqué dans un essai par voie sèche d'un minerai très-phosphoreux des grenailles isolées du culot principal, qui ne jouissaient d'aucune propriété magnétique, surnageaient vu leur densité plus faible, et qui n'étaient sans doute que du phosphure de fer avec absence de carbone ; car, s'il en eût été autrement, on aurait eu simplement de la fonte phosphoreuse qui aurait possédé les propriétés magnétiques du culot. Il pouvait en effet se faire, dans les essais que j'avais tentés, que le phosphore tendant à se combiner avec le fer de la fonte pour former un phosphure se substituât à une certaine quantité de carbone qui, rencontrant le soufre des pyrites, formât un sulfure de carbone indépendant de celui qui se formerait par la présence des pyrites seules sans le concours du phosphore. On aurait alors de cette manière l'explication de la perte de soufre constatée sans la moindre déperdition de phosphore. Ces analyses de carbone présentant de grandes difficultés, surtout dans une usine métallurgique où les laboratoires laissent beaucoup à désirer, je pris la marche suivante qui me dispensait de monter des appareils tels que celui de M. Regnault pour la combustion de la fonte, seul moyen qui paraisse convenable pour doser d'aussi faibles quantités de carbone. -
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Je refondis dans un creuset nu au feu de forge
o grammes de fil de fer très-fin (n° 8 du commerce) coupé en très -petits morceaux avec 0,20 de
pyrite ; 2° io grammes du même fil de fer avec 0,20 de pyrite et 0,20 d'os calcinés. Je dosai ensuite le soufre dans les deux culots pour voir si dans le dernier cas j'obtiendrais une déperdition
de soufre, comme dans la fusion de la fonte dans les mêmes circonstances. Car si dans les deux essais l'analyse me donnait même quantité de soufre, je pouvais affirmer que le carbone était le seul agent qui avait amené la déperdition du soufre dans le cas de la fusion de la fonte, et que c'était bien le phosphore, en se substituant au carbone, qui avait aidé à cette déperdition. En fondant le fil de fer en présence de pyrite dans un creuset nu, on pourrait craindre une perte de soufre par oxydation de l'air. Je ferai remarquer que cette perte n'est pas à craindre dans le cas qui m'occupe, car j'ai opéré sur une grande quantité de fer qui recouvrait d'une manière complète les pyrites et les abritait tout à fait du contact de l'air. Ce deux essais réussirent parfaitement ; les deux culots étaient très-bien fondus. Celui qui n'avait été fait qu'avec du phosphate de chaux était très-dur, se cassait facilement. On voit déjà par ce fait que le phosphore tend à rendre les fers trèscassants à froid. Je pulvérisai aussi bien que possible ig,go de chaque culot que je traitai par l'acide nitrique bouillant, afin
d'éviter toute perte de soufre par formation d'hydrogène sulfuré. J'ajoutai ensuite quelques gouttes (l'acide chlorhydrique peur aider la dissolution.