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DE L'INFLUENCE DU SOUFRE ET DU PHOSPHORE
Tout fut parfaitement dissous, à part un seul grumeau de soufre qu'il a été très-facile de recueillir. Chaque- dissolution fut traitée par le chlorure de barium et j'obtins les deux résultats suivants .
.
0,0i50
.
0,0041 0,0191
0,0,191
Essai fait avec pyrite seulement. Soufre non attaqué par les acides. . . 0,0001 Sulfate de baryte 0,065. Soufre. . . . 0,0089 0,0189
Différence
0 0189 0,0009,
Nous obtenons donc deux quantités de soufre égales dans les deux essais, puisqu'en calculant le soufre du sulfate de baryte obtenu avec cinq décimales, je n'ai une différence que sur les dixièmes de milligrammes Il s'ensuit donc alors que le phosphore n'enlève aucune partie du soufre, lorsqu'on refond du fer en présence de pyrites et de phosphore. Au contraire, en fondant de la fonte avec des pyrites et du phosphate de chaux, nous avons trouvé perte de soufre.' Conclusion.
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du phosphore neutralisant en partie l'action du soufre
dans les fers. Ces considérations nous donnent également l'explication d'un fait reconnu en métallurgie pratique , l'ex-
plication donnée jusqu'à présent étant insuffisante, bien qu'elle soit vraie en partie. Il n'est pas de métallurgiste pratique qui n'ait traité des minerais très-
Essai fait avec pyrite et os calcinés. Soufre non attaqué par les acides. Sulfate de baryte 0,05. Soufre.
SUR LES PROPRIÉTÉS DU FER.
Ces deux essais ne diffèrent que par le carbone ; il
s'ensuit, comme je l'ai dit plus haut, qu'il faut attribuer la déperdition du soufre à la combinaison de ce dernier avec le carbone, combinaison facilitée par la présence du phosphore qui, tendant constamment à former du phosphure de fer, se substitue à une certaine quantité de carbone.
De là découle naturellement l'explication des fers moins rouverins obtenus avec un mélange de minerais phosphoreux ou, ce qui revient au même, de l'influence
phosphoreux sans obtenir souvent contrairement à son attente, avec une allure chaude et des laitiers annonçant une réduction complète, des fontes entièrement blanches. Constamment on a supposé que le phosphore donnait trop de fusibilité au lit de fusion et qu'il s'opposait par suite à la formation de fonte grise. Indépendamment de cette explication, qui a du vrai, il faut y ajouter la perte de carbone produite par la tendance du phosphore à former un phosphure de fer. Car si la fusibilité seule agissait, les laitiers seraient parfois dans ce cas légèrement chargés de fer, ce qui n'a pas Dans tous les essais synthétiques et résultats analytiques développés, nous trouvons que le phosphore dans le traitement métallurgique des minerais de fer tend à faire disparaître une portion du soufre:apporté soit par les minerais , soit par le combustible minéral en favorisant l'isolement du carbone de la fonte qui se com-
bine alors avec le soufre pour former du sulfure de carbone.
Indépendamment de ce fait, les fers phosphoreux, comme le dit Karsten (Manuel de métallurgie), conservent mieux leur chaleur, passent plus vite à la chaleur blanche , chaleur qui se répartit uniformément dans tous les points ; tandis que les fers sulfureux et par suite rouverins se refroidissent rapidement et d'une manière peu uniforme. La barre de fer forgée dans cet
Double action
du phosphore.