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ANALYSE DES TERRES VÉGÉTALES,
La partie insoluble est considérée comme sable et argile , pesée et ensuite examinée à la loupe. Il n'est
pas utile, au moins dans les cas ordinaires, d'en faire l'analyse par fusion avec du carbonate de soude. La liqueur azotique contient : l'acide phosphorique, la chaux, et généralement de l'oxyde de fer ; on lui ajoute un petit excès d'acide sulfurique ; on concentre jusqu'à l'expulsion complète- de l'acide azotique ; on laisse refroidir et on traite par un excès d'alcool. La liqueur renferme tout l'acide phosphorique et l'oxyde de fer ; la partie insoluble est le sulfate de chaux. On lave à l'alcool et on pèse le sulfate de chaux calciné au rouge sombre ; son poids donne le dosage de la chaux. De la liqueur alcoolique, étendue de beaucoup d'eau,
en chasse l'alcool par une douce chaleur, on précipite le fer à l'état de sulfure par l'ammoniaque et l'hydrosulfate, et enfin l'acide phosphorique par le sulfate de magnésie ammoniacal. On dose le fer à l'état de sesquioxyde et l'acide phosphorique à l'état de phosphate de magnésie.
Le phosphate de chaux minéral peut contenir une petite quantité de fluorure de calcium qu'il serait trèsintéressant de pouvoir évaluer ; malheureusement les
méthodes analytiques proposées jusqu'à présent ne permettent pas de doser le fluor en présence de l'argile et des phosphates. Le rôle du fluor dans la végétation n'a pas encore été constaté, en raison probablement de l'imperfection des méthodes analytiques. On a constaté sa présence dans différentes parties de l'organisation animale , notamment dans les os ; par conséquent, il doit exister aussi dans les végétaux, et ceux-ci ne peuvent le tirer que du terrain. Il y a là une question scientifiqué d'un haut in-
DES AMENDEMENTS ET DES ENGRAIS.
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térêt qui, pourra être abordée seulement quand l'analyse aura fait de nouveaux progrès. Les os des animaux contiennent une forte proportion de matière organique, qui pourrait être très-utile aux de plantes; on est cependant forcé de les détruire, au moins en grande partie, par une calcination, afin de pouvoir pulvériser les os.
On doit déterminer : chaux et carbonate de chaux, phosphate de chaux , fluorure de calcium et matière organique. L'analyse est plus simple, mais dirigée de la même manière que celle du phosphate minéral ; la présence de la matière organique, imparfaitement détruite par la calcination des os , pourrait seule exiger une opération différente, le dosage de l'azote ; mais ce corps
se présente ordinairement en proportion trop faible pour que son dosage soit utile. La présence du fluor peut être constatée plus facile-
ment que dans le phosphate minéral par l'acide sulfurique , par l'action produite sera une lame de verre, mais le dosage exact, en présence de l'acide phosphorique', est impossible. L'analyse comprend les opérations suivantes i° Une calcination ou grillage sous la moufle, pour doser ensemble l'eau hygrométrique, l'acide carbonique et la matière organique ; e Le dosage spécial de l'acide carbonique à l'état de carbonate de baryte ; 5° Le traitement par l'acide sulfurique étendu, suivi d'une longue digestion avec de l'alcool. La chaux est
dosée à l'état de sulfate et l'acide phosphorique est pesé à l'état de phosphate de magnésie. On peut même supprimer la seconde opération, par le dosage spécial de l'acide carbonique n'offre pas un
Phosphate
chaux des os.