Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 128]

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ANALYSE DES TERRES VÉGÉTALES,

grand intérêt. Avec toutes ces simplifications, l'analyse peut être faite en très-peu de temps. Le plâtre est employé dans l'agriculture, soit avant Sulfate de chaux. soit après cuisson , et les résultats obtenus ne sont pas très-différents. L'analyse doit être faite sur l'amendement tel qu'il est employé ; les opérations sont du reste

les mêmes dans les deux cas. On doit évaluer l'eau, l'argile plus ou moins ferrugineuse, le carbonate et le sulfate de chaux. On dose ensemble l'eau et l'acide carbonique par un grillage sous la moufle. On traite i gramme de plâtre parfaitement porphy-

risé par une très-grande quantité d'eau, à une trèsdouce chaleur, et en faisant digérer assez longtemps pour être certain que tout le sulfate de chaux est dissous. On évalue le sulfate, soit en évaporant à sec dans une capsule de porcelaine d'abord, ensuite dans une capsule de platine tarée, et chauffant jusqu'au rouge sombre ; soit en dosant l'acide sulfurique à l'état de sulfate de baryte. clans la liqueur étendue, acidifiée par hydrochlorique. Le second procédé est presque aussi exact et plus rapide que le premier. La partie insoluble dans l'eau est traitée par l'acide azotique très-étendu, qui dissout seulement le carbonate de chaux. On précipite la chaux par l'ammoniaque et l'oxalate, on la dose à l'état caustique. Enfin, si le résidu argileux est en proportion notable, on l'analyse et on évalue l'état chimique de l'argile par les procédés que j'ai déjà indiqués précédemment. On traite par l'acide hydrochlorique, on évapore à sec, on

reprend par le même acide ; dans la liqueur, on dose l'oxyde de fer et l'alumine. La partie insoluble 'est traitée par une dissolution faible de potasse, qui dissout la silice provenant de l'argile attaquée ; et le nouveau

DES AMENDEMENTS ET DES ENGRAIS.

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résidu, examiné à la loupe, est considéré comme de l'argile en analysé par fusion avec du carbonate de soude.

On pourrait encore employer un autre procédé pour l'analyse du plâtre. On commencerait par faire bouillir avec une dissolution un peu concentrée de carbonate de soude, afin de décomposer le sulfate de chaux. Dans la liqueur on doserait l'acide sulfurique avec les précautions rendues nécessaires par la présence d'une forte proportion de sels alcalins. Le poids de l'acide sulfurique permettrait de calculer le sulfate de chaux. La partie indissoute , traitée par l'acide azotique étendu, donnerait le dosage de la chaux, et enfin le dernier résidu serait l'argile. Cette méthode me paraît inférieure à la première, parce qu'il n'est pas possible d'éviter une attaque partielle de l'argile par une longue ébullition avec une dissolution concentrée de carbonate alcalin. On emploie dans l'agriculture les deux espèces princendres cipales de cendres, c'est-à-dire celles qui proviennent de combustibles des combustibles minéraux et celles du bois et des au-

tres végétaux. Le mode d'analyse est bien différent pour les deux espèces, en raison des sels alcalins que renferment seules les cendres des végétaux. Cendres des combustibles minéraux. - Leur composition est très-complexe et varie avec leur mode de production. Ainsi les cendres des foyers domestiques ne contiennent presque pas d'escarbilles, ne sont pas agglomérées, mais sont presque toujours mélangées d'une

petite quantité de cendres de bois ; au contraire, les cendres qui proviennent des appareils métallurgiques sont en partie agglomérées, contiennent des escarbilles, et ne renferment pas d'alcalis. Les premières doivent être analysées comme les