Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 129]

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ANALYSE DES TERRES VÉGÉTALES,

DES AMENDEMENTS ET DES ENGRAIS.

cendres de bois, par la méthode que j'indiquerai plus loin. Les autres peuvent contenir

rique, on étend d'eau et on laisse en repos pendant

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Des escarbilles ; des parties agglomérées, composées de silicates plus ou moins bien fondus ; du sable et de l'argile ; de l'oxyde de fer ; de la chaux caustique et du carbonate de chaux ; quelquefois du sulfate de chaux et des acides arsénique et phosphorique , probablement combinés à la chaux. Leur analyse est assez longue, même quand on néglige les petites proportions des acides arsenique et phosphorique qu'elles peuvent contenir. On doit commencer par pulvériser une quantité assez grande des cendres proposées, et bien mélangées, de manière à obtenir une poussière homogène. Ensuite Première opération. - Par un grillage sous la moufle

on détermine l'acide carbonique et le charbon non

brûlé ; on a intérêt à faire un dosage spécial de l'acide carbonique, afin d'évaluer par différence la proportion du charbon ; cette proportion est très-variable dans les cendres, aussi peut-on souvent considérer comme suffisante la perte de poids au grillage. Deuxième opération. - On doit faire d'abord le dosage du sulfate de chaux, dans le but principal de connaître si ce sel est en faible proportion, ou bien s'il

existe en quantité assez grande pour influer sur les. procédés de séparation et de dosage des autres corps. On fait chauffer pendant vingt-quatre heures, à une température voisine de l'ébullition, cinq grammes de cendres dans une dissolution un peu concentrée de carbonate de soude pur. On filtre et on lave la partie insoluble ; la liqueur contient l'acide sulfurique du sulfate de chaux et une assez forte proportion de silice provenant de l'argile et des silicates attaqués par le carbonate alcalin.

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On acidifie cette dissolution par l'acide hydrochlo-

vingt-quatre heures, afin de permettre le dépôt de la silice en dissolution instable. On décante pour séparer la silice déposée, et on précipite l'acide sulfurique par le chlorure de barium. Le sulfate de baryte entraîne toujours des sels alcalins, en sorte que pour arriver au dosage exact, il faut le traiter, après calcination, par l'eau Contenant un peu d'acide hydrochlorique et de chlorure de barium. Le poids du sulfate de baryte permet de calculer la proportion du sulfate de chaux. Pour le reste de l'analyse, il faut distinguer deux cas : A, le sulfate de chaux est en quantité négligeable ; B , le sulfate de chaux est en proportion notable, assez grande pour modifier les procédés de séparation de l'alumine, de la chaux et de

l'oxyde de fer. Je considère d'abord le premier cas A. Troisième opération. - On attaque 5 grammes de cendres par l'acide hydrochlorique, on évapore à sec

et on reprend par le même acide. La partie insoluble contient : l'argile inattaquée, le sable et la silice des silicates et de l'argile attaqués par l'acide. On détermine la silice par une digestion de plusieurs heures dans une dissolution de potasse. Le nouveau résidu est examiné à la loupe ; il n'est pas ordinairement utile de l'analyser, pour évaluer la

proportion du sable et celle de l'argile. Il renferme avant grillage le charbon, provenant des escarbilles; ce

corps disparaît par le grillage sous la moufle, et le poids du résidu grillé peut être porté au tableau de l'analyse comme sable et argile inattaquée. Je dois répéter ici ce que j'ai dit plusieurs fois dans ce mémoire, au sujet de la silice soluble dans une dis-