Annales des Mines (1854, série 5, volume 6) [Image 172]

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DE LA CONSTRUCTION DES LOCOMOTIVES

qu'on serait fort embarrassé de justifier en présence de ce fait, que la combinaison dont il s'agit est appliquée dans des circonstances où on serait entièrement libre d'en choisir d'autres. Elle es .-I'j).écer Elle est, par exemple , adoptée exclusivement par un cheminau ingénieur parfaitement placé pour étudier sur la plus d'Or grande échelle les conditions techniques et économiques de la traction, et qui ne persisterait pas à appliquer un système vicieux. Si la disposition générale des nouvelles machines à marchandises du chemin d'Orléans semble au premier abord médiocrement satisfaisante, il faut bien reconnaître que l'expérience l'absout (i) . Avec le châssis extérieur, et les bielles motrices et Ses avantages. d'accouplement appliquées sur des manivelles calées sur le prolongement des fusées en dehors du châssis, non-seulement on peut obtenir de grandes surfaces de

chines de 15om= au moins, faites d'après le projet mentionné en même temps (27) , ne pèseraient pas davantage;mais peut être seraient-elles exposées à manquer souvent d'adhérence. Il en serait certainement ainsi pour les machines du chemin du Sud hanovrien (28), si l'on voulait utiliser plus complètement qu'on ne le fait leur puissance de vaporisation, car elles ne pèsent que 28 tonnes vides et 32 tonnes garnies. Il importe, du. reste , de remarquer que toutes les machines puissantes et à petites roues en seraient là ; si elles ont ordinairement assez d'adhérence (5), c'est parce que la production de vapeur par unité de surface

pour la suspension, si difficile à loger, dans les machines très-puissantes, quand le châssis est intérieur. Si, dans

en quelque sorte, de la vaporisation par mètre et par heure ; on peut, sans doute, arriver là, mais ce serait

de

33. Mais on se trouverait bientôt arrêté soit par

l'excès de charge par essieu, soit par le défaut d'adhérence (3) ; si l'on a fixé, au Semring , le maximum de mum de charge du maxi-

par essieu que de la su face de chauffe.

gnent donc la limite du poids, avec une surface de chauffe rie,155 mètres au plus. Il est vrai que des ma-

admis pendant longtemps 6o kil, comme taux normal,

puissance d'une machine d 6 roues couplées dépend ?dits

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Les machines du Grand-Central citées plus haut (27) pèsent 5o tonnes vides et 56 tonnes garnies ; elles attei-

chauffe et de grille sans exagérer la longueur de la chaudière , mais en même temps on a le champ libre le projet des nouvelles machines qu'il va construire M. Polonceau s'est arrêté au chiffre de 13o-' , c'est parce que cette puissance, qui assure la traction de 400 tonnes brutes sur des rampes de o,005 , lui suffit, et nullement à cause de la difficulté d'aller fort au delà. La limite

TRÈS-PUISSANTES ET A PETITE VITESSE.

14 tonnes, c'est que la voie a été établie en conséquence, et partout ailleurs ce chiffre serait exagéré.

(s) On la rencontre aussi sur quelques chemins étrangers. j'ai vu, entre autres, deux machines de ce type , en construction aux ateliers de Vérone.

de chauffe y est, le plus souvent, très-limitée. On a

beaucoup pour les grandes chaudières adoptées aujourd'hui, à cause de la longueur des tubes, de la petitesse

relative du foyer et de l'ouverture qu'on tient avec raison à conserver à l'échappement. C'est ainsi, par exemple, que les machines de oo du chemin de Lyon ne consomment que 8o à 85 litres d'eau par kilomètre dans les conditions du service régulier (c'est-àdire en remorquant, y compris leur poids et celui du tender, 35o tonnes sur des rampes de o,005, à la vitesse de 25 kil.). Cela revient à s1,25 par heure et par mètre, c'est-à-dire notablement moins que le chiffre ordinaire des chaudières fixes à bouilleurs, dans lesquelles il y a cependant beaucoup moins d'eau entraînée. Cette vaporisation modérée est, sans doute, trèsTOME VI, 1854.

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