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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
des ruptures même, en un mot des inconvénients de tout genre. Il arrive quelquefois alors que la réaction s'opère, et qu'on proscrit l'opération elle-même, au lieu de chercher simplement à en régler l'usage. C'est ce qui est arrivé au chemin du Taunus (de Wiesbaden à Francfort) ; beaucoup de rails étaient gravement détériorés par un service de quinze ans. On essaya d'en tirer parti en les retournant et appliquant des éclisses aux joints ; mais de nombreuses ruptures eurent lieu pendant l'hiver de 1855. Vérification faite, il se trouva que tous les rails
Sans entrer pour brisés étaient des rails retournés. le moment dans la question du changement de l'état moléculaire du fer, il est certain qu'on n'avait nullement besoin de faire intervenir cette cause pour expliquer les ruptures observées. Outre la profonde altération du champignon supérieur, ces rails portaient à la partie inférieure l'empreinte très-marquée de chaque coussinet. On peut compter sur l'action des bandages pour effacer peu à peu ces irrégularités, quand elles ne sont pas trop prononcées, mais ce n'était pas le cas au chemin du Taunus; et la profondeur des impressions était par elle-même une cause de rupture trèsgrave, par les chocs qu'elle entraînait. 188. Appliqué avec réserve, le retournement est irréUtilité inconiestable de cette pro-
priété quand on en abuse pas.
prochable ; il faut seulement en exclure rigoureusement non-seulement les rails dont le champignon supérieur est trop avarié, mais aussi ceux dont le champignon inférieur n'est pas exempt lui-même d'altérations lo-
cales assez graves, par suite du martelage des coussinets.
Le retournement est donc, sans contredit, une pro-
ÉTABLISSEMENT DE LA VOIE.
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et au delà, les avantages de la suppression du coussinet.
Mais ce qu'on ne comprend pas, c'est que ceux qui, tort ou à raison, se laissent toucher par les objections adressées au retournement et renoncent à la forme symétrique , conservent néanmoins le coussinet, comme on l'a fait en Belgique et comme on vient de le faire pour
les chemins du Taunus, de Lyon à Méditerranée, de Mulhouse, de Rhône-et-Loire, Victor-Emmanuel, etc. Inconvénients des coussinets.
Les coussinets forment un article .de dépense important. Au prix actuel, il s'agit de près de 10. 000 fr. par kilomètre de double voie. L'inutilité de cette dépense serait déjà un argument bien suffisant, mais elle
n'est pas le seul. Les coussinets sont fragiles ; simple déraillement partiel suffit souvent pour les briser par centaines ; ils peuvent par cela même déterminer des ruptures d'attelage et transformer en un acci-
dent grave un fait qui, sans eux, serait inoffensif. Enfin, le mode de fixation du rail est en lui-même médiocrement sûr ; l'enlèvement d'un coin de joint peut suffire pour causer de véritables désastres. L'application, chaque jour plus répandue de la consolidation
des joints détruit, il est vrai, ce dernier grief, mais en constituant cependant (259) un argument de plus en faveur du rail à base plate. Si l'expérience n'avait pas prononcé, on pourrait Inutilité t
voir dans les gros coins en bois qu'exigent les rails à champignons, un élément essentiel de la bonté de la voie, et tenir à opposer un corps compressible aux efforts appliqués aux rails par les mentonnets des roues ; mais
priété très-utile du rail symétrique. On comprend
ce qu'on peut affirmer aujourd'hui, c'est que si cette
qu'on y attache beaucoup d'importance et même, si on veut, qu'on aille jusqu'à la regarder comme balançant,
du coussinet lui-même, pour protéger la joue exté-
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Inconvénients du coussinet.
interposition est en effet nécessaire, c'est dans l'intérêt
coin
intermédiaire compressible