Annales des Mines (1855, série 5, volume 7) [Image 87]

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ÉTABLISSEMENT DE LA VOIE,

CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.

position des supports ; il était tout simple de profiter de cette faculté. C'est aussi à certains égards la simplicité qui a conduit, en Angleterre, à placer en porte-à-faux

le joint du rail à champignons, car on était dispensé ainsi d'ajouter des coussinets spéciaux; il est vrai qu'il

fallait, en revanche, modifier la répartition des traverses, opération coûteuse, mais du moins exempte des retards qu'entraîne souvent une fourniture de coussinets. Quelquefois aussi on a été conduit aussi à une

addition onéreuse, celle d'une nouvelle traverse. Ce cas s'est présenté récemment en France au chemin du Nord, pour l'application des éclisses aux rails de 6 mètres, posés sur 7 traverses. Les ingénieurs allemands prétendent, il est vrai, justifier la coïncidence du joint avec un appui par un motif indépendant de la forme du rail et de la préexistence de la voie, c'est-à-dire par la solidité même de l'assemblage. On a vu (227) que cet avantage est, sinon nul, du moins sujet à discussion et tout à fait indirect.

Pour le rail américain, c'est avec raison que cette disposition a été adoptée, non-seulement pour les anciens chemins, mais aussi. pour les voies établies de toutes pièces. Les éclisses ne reliant que la région moyenne des rails, la coïncidence des champignons doit être plus complète quand les bouts sont appliqués par leur large base sur une même surface bien dressée, que quand le joint est en l' air . Le même motif n'existe plus, du moins au même degré, pour les rails à coussinet; on peut alors regarder les deux positions comme à peu près équivalentes théoriquement, sauf l'observation faite plus haut (225). Rapports 24o. a étant l'écartement des traverses intermédiaires, des lougue urs des l'écartement des traverses entre lesquelles est compris Port"' da" I" voies à éclisses, avec le j'In' on le joint en porte-à-faux, on a comme ci-dessus (256), porte-a-faux.

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pour l'égalité de résistance des travées, la condition a'

l'Y

= TV' Avec les dimensions transversales qu'on donne habituellement aux éclisses, cela conduirait pour a' à des valeurs très-petites, et même inadmissibles en ce que la longueur des éclisses serait par cela même trop restreinte. Au chemin du Nord, par exemple, on a

Pour le rail : Pour les éclisses : D'où

V

0,0001425;

V'

0,0000525;

a' = 0,228; a

Tandis qu'on a fait a' 0,67. a Rapport à peu près égal à celui qu'on avait adopté

a= on',90,

a' = om,60,

pour la voie sans éclisses ( a = 1-04, a' = 0,79

a' =0,69). a La disproportion des efforts est donc moins grande que pour les voies américaines, dont les joints reposent sur un appui (256) ; mais comme elle peut avoir des conséquences plus graves (225) , peut-être est-elle encore exagérée.

Il faudrait, pour la racheter en partie, augmenter un peu la section des éclisses ; cela serait prudent. Il est vrai que les éclisses sont fabriquées avec du fer de meilleure qualité, et surtout moins cassant que les rails ; mais il faut se garder cependant d'employer, pour éviter les ruptures, des fers trop mous, TOME VIT, 1855.