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ÉTABLISSEMENT DE LA VOIE.
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CHEMINS DE FER D'ALLEMAGNE.
et ne pouvait pas réussir. Le défaut de largeur de la surface d'appui était d'autant plus manifeste que rien ne garantissait
l'application exacte des rails et de leur armature sur la traverse. Les conditions de résistance des boulons, et par suite des éclisses elles-mêmes, sont d'ailleurs totalement changées, car les premiers travaillent transversalement. Substitution des fers d'angle
aux
coussinets
intermédiaires.
245. En appliquant aux joints les éclisses-cornières, on n'a d'abord rien changé aux appuis intermédiaires. Mais plusieurs ingénieurs ont pensé que le mode appliqué avec succès aux uns devait convenir également aux autres. Pour une voie déjà construite, cette transformation serait une dépense à peu près en pure perte car les coussinets intermédiaires sont loin de donner prise à des critiques aussi graves que ceux des joints. Mais la question était intéressante en elle-même ; elle l'est plus encore aujourd'hui, en présence de l'élévation du prix des fontes. On a donc remplacé récemment par des fers d'angle tous les coussinets d'une section du chemin de Westphalie : les cornières conjuguées pesant 1k,87 l'une, sont fixées au rail par un même rivet, et à la traverse chacune par une vis à bois; la rivure est faite peine, de sorte que les traverses suivent les légères variations de longueur du rail. C'est seulement à leur assemblage avec les cornières de joint, assemblage opéré, comme on l'a dit, au moyen de boulons, que les trous du rail ont du jeu. Le succès de cette expérience est jusqu'à présent complet, tant en Westphalie que sur la ligne de Brunswick à Oschersleben, à laquelle le même mode a été appliqué en 1855. Ce mode présente, comparativement aux coussinets , l'avantage de l'économie et de la sécurité à coup sûr, et probablement celui d'un meilleur service, d'une locomotion plus douce, d'un entretien plus simple ; il
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mériterait d'être pris en grande considération, dans le cas où l'emploi du rail à champignons serait imposé par des engagements antérieurs. 244. Mais il y a plus : on peut se demander si cette duCroanillpaatleriocna in et du forme, ainsi affranchie du coussinet, ne doit pas reprensymétrique fixrail é par des fers dre l'avantage sur le rail américain. d'angle. Déjà en Prusse quelques ingénieurs n'hésitent pas à se
prononcer pour l'affirmative. Cette opinion a quelque chose de spécieux mais elle semble tout au moins prématurée. Sans doute la disposition dont> il s'agit concilie les avantages propres au rail américain, et au rail symétrique : c'est-à-dire d'une part la stabilité propre, et la suppression du claquement ; de l'autre, la faculté du retournement. Celle-ci cesse même d'être sujette aux restrictions que lui impose (187) l'emploi du coussinet ; le retournement est toujours praticable, quel
que soit l'état d'usure ou d'écrasement du champignon inférieur ; et le champignon inférieur donne en même temps pour le roulage une surface parfaitement saine, exempte du maculage que produisent les coussinets. Ces avantages sont réels ; l'expérience du chemin de Westphalie peut contribuer à porter le dernier coup au coussinet, Mais il ne paraît pas qu'elle doive en même temps réhabiliter en Allemagne le rail à champignons, et justifier en Angleterre et en France son emploi plus prolongé.
Il y a, ici comme en tout, le chapitre des inconvénients. Avec les coussinets, le retournement est la chose
du monde la plus simple. Avec les cornières, il comprend non-seulement la dépose et la pose des vis à bois, mais aussi la section du rivet, et la pose d'un nouveau Cela devient en un mot toute une opération. D'un autre
côté, en supposant le trou du rivet percé exactement au milieu de la hauteur dans le rail neuf, il ne sera
Inconvénients fers d'angle
clos1e