Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
426
D'AGORDO (HAUTE-VÉNÉTIE).
ÉTABLISSEMENTS
427
La lenteur du grillage permet aussi à une partie du TROISIÈME PARTIE. TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE.
g. Principe du traitement.
La méthode que j'ai à décrire n'est suivie qu'à Agordo et à Mühlbach dans le Tyrol. C'est dans la première de
ces localités qu'elle est appliquée sur la plus grande échelle. Elle est éminemment propre au traitement des
minerais sulfurés très-pauvres. Elles comprend une série d'opérations par voie sèche et par voie humide dont je vais d'abord présenter l'ensemble. Des trois sortes de minerais que fournit la mine, la plus riche seule passe directement à la fusion et va à la
fonte crue. Le reste subit un grillage préalable qui
soufre de se dégager sans oxydation, ce qui permet de le recueillir. Un raffinage l'amène ensuite à l'état marchand.
Le traitement des terres commence par une lixiviation méthodique qui a pour but d'en retirer les parties salines. Le résidu est rejeté. Les eaux chargées de sulfates de fer et de cuivre sont décantées après clarification. Elles sont alors chauffées dans des chaudières où on les amène peu à peu à saturation. Pendant cet enrichissement on précipite complétement le cuivre par le fer, de telle sorte que l'opération conduit à un cuivre de cémentation en poudre fine et à une eau chargée de sulfate de fer. Le premier passe encore à la fonte crue, et les eaux vitrioliques sont après clarification abandonnées à elles - mêmes pour cristalliser. On obtient par là un second. produit marchand , le vitriol
forme la partie originale de la méthode. Il n'a pas seulement pour but, comme à l'ordinaire, de chasser une
vert.
partie du soufre, mais aussi de concentrer le cuivre
sèche. Il comprend simplement une fonte crue, une fonte pour cuivre noir avec grillage des mattes et l'affinage. La fonte crue s'opère avec la pyrite riche, les noyaux fournis par le grillage, le cuivre de cémenta-
dans une quantité beaucoup moindre de matière. Dans ce but l'opération est conduite avec une extrême lenteur. Le départ d'une partie du soufre se fait progressivement, et à mesure que son appauvrissement se propage dans la masse, le cuivre, en raison de son affinité pour ce métalloïde, se concentre vers l'intérieur, par une action moléculaire analogue aux transports électrochimiques ou à la cémentation de l'acier. On finit par obtenir des fragments dont le centre est formé par un noyau ou tazzone amené à une teneur beaucoup plus grande et entouré d'une enveloppe terreuse notablement appauvrie. Ces matières sont séparées par un cassage
et un triage à la main. Les noyaux vont à la fonte crue et la terre subit le traitement par voie humide.
Il ne reste plus à indiquer que le traitement par voie
tion, les crasses et les fumées des opérations ultérieures.
On y ajoute des scories riches et un fondant terreux. Le métal s'y concentre dans une matte qui est grillée à plusieurs feux et qui va à la fonte pour cuivre noir. -On lui adjoint les mattes riches de cette seconde opération après grillage, le fondant et quelques produits accessoires. Le cuivre noir est enfin affiné à la coupelle allemande, où on l'amène à l'état marchand. Telle est la succession compliquée d'opérations dans le détail desquelles je vais maintenant entrer.