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D'AGORDO (HAUTEVÉNÉTIE).
10. Grillage du minerai.
rement violacé analogue à celui de l'acier après la
Cette partie de la manipulation est la plus caracté-
Théorie
de l'opération.
ÉTABLISSEMENTS
.
.
ristique de la méthode d'Agordo. Elle est très-simple en
principe et en pratique, et néanmoins elle apporte de profondes modifications dans la constitution du minerai. Le soufre y passe à quatre états différents. Une partie reste directement combinée aux métaux, spécialement dans le noyau intérieur. Une autre sous forme d'acide sulfurique reste dans l'enveloppe terreuse combinée aux oxydes de cuivre et de fer. La plus grande partie est oxydée partiellement et chassée à l'état d'acide sulfureux ; enfin une certaine quantité est simplement réduite à l'état de vapeur que l'on recueille. Les autres corps subissent aussi des modifications importantes. L'arsenic, sous l'influence de cette oxydation lente., passe à l'état d'acide arsénieux. La plus grande partie est chassée à l'état gazeux. Le reste se condense près de la surface, où on en trouve parfois de belles cristallisations. Elles sont en octaèdres blancs , limpides, très-bien déterminés. Le fer reste en partie combiné au soufre dans le noyau. Le reste est oxydé. Une portion amenée seulement à l'état de protoxyde s'unit à l'acide sulfurique ; la plus grande partie est changée en peroxyde et fixe encore probablement une certaine quantité de cet acide à l'état de sous-sel. Pour le cuivre, les changements d'état dont j'ai dit quelques mots sont plus importants et plus remarquables. L'enveloppe terreuse en retient une partie à l'état de sulfate ou de sulfure. Le reste se concentre vers l'intérieur où il forme un sulfure riche. Ce noyau peut présenter plusieurs apparences très -tranchées qui correspondent à des degrés de richesse différente. La couleur est dans le meilleur type le bleu foncé, légè-
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trempe. On a aussi le violet bien caractérisé. Ces deux espèces et tous les passages intermédiaires présentent les caractères minéralogiques du cuivre panaché. La nuance suivante est le jaune laiton du cuivre pyriteux
très-prononcé. Son intensité décroît ensuite jusqu'à celle du minerai cru dans les incuits. Sauf ce dernier cas, la limite est toujours très-nette entre le noyau et la terre qui l'environne. On observe fréquemment sur un même morceau ces diverses nuances, disposées ordinairement en enveloppes concentriques. Le passage
de l'une à l'autre est toujours brusque et nettement accusé. Dans toutes ces variétés, la cassure est finement grenue comme celle du minerai, ce qui atteste un remplacement moléculaire et non un remaniement physique. Sous le rapport de la composition chimique les noyaux se rangent au-dessous des monosulfures. L'analyse d'un morceau appartenant à la meilleure classe et complètement séparé de la terre a donné : Cuivre
Fer Soufre.
Résidu et perte.
4464 28,76 29,38 0,52 100,00
Cette composition est intermédiaire entre les formules 11/14S3 et MS'. Celle d'une terre de première qua-
lité a été trouvée de Sulfure de cuivre Sulfate de cuivre. Sulfate de fer. Peroxyde de fer Quartz Eau.
5,00
0,i8 85,70 2 85 3,0A
100,00