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SYSTÈMES DE SOULÈVEMENT
DE L'AMÉRIQUE DU SUD.
jusqu'à Cuenca et où M. de Humboldt a indiqué mie puissante formation de grès rouge, suivent encore des directions parallèles à celles de cet arc. La première
du Colorado et vient se terminer vers cette partie de la
chaîne se trouve très-sensiblement sur le prolongement d'une faille où les roches syénitiques se montrent fréquemment et qui vient se terminer à la côte tout près de Cobija ; quant à la seconde, elle se trouve beaucoup plus à l'ouest et peut-être est-elle le résultat d'un transport parallèle de cette même faille qui aurait eu lieu à sa rencontre avec la chaîne orientale des Andes, ainsi que nous l'avons déjà indiqué pour l'arc de cercle qui représente l'axe trachytique. La position du centre du pentagone du Chili étant :
latitude 59. 45' 55",y , longitude 75° 27' 48". on voit que le cercle dont nous venons de suivre la marche sur le continent n'en passe qu'à une petite distance. Si l'on calcule , en effet, le lieu où il vient couper le parallèle de ce point, on trouve 74. 41' 6" au lieu de 75° 27' 48",
ce qui donne une différence de 46' 42". Son azimut sous ce parallèle est de il^ 15" et celui de l'un des cercles primitifs du pentagone de 8° 45' 26",7, valeur qui ne diffère que de 2° 17' 48" de la précédente. Il existe ainsi un rapport remarquable entre les directions de ces deux cercles qui ne diffèrent que d'un très-petit nombre de degrés, différence qu'il est rationnel d'at-
tribuer aux ondulations de la faille de 2 degrés de longueur qui nous a servi de point de départ. Le centre du pentagone se trouvant d'ailleurs situé à l'ouest des terres américaines ne peut correspondre à cette faille, mais bien à l'une de celles qui viennent se terminer à la côte ; or le cercle du pentagone vient couper le parallèle de Cobija par les 72° 39' 24". La longitude de ce
point est 72° 41' 54"; c'est donc 2' 10" à l'est et vers l'extrémité même de la faille qui part de la cordillère
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côte.
La grande analogie qui existe entre les grès rouges du Venezuela, de la Nouvelle-Grenade, de l'Équateur, et ceux du Chili et de la Bolivie, nous avait porté à les considérer comme des dépôts formés à une même époque; le redressement de ces couches suivant des directions parallèles établit définitivement leur contemporanéité :
or, ce fait une fois admis, il est facile de se
former une idée générale de la configuration des terres
américaines avant le soulèvement qui a émergé les couches de cette formation. Ces grès recouvrent de grandes surfaces dans le Venezuela et la NouvelleGrenade, ils forment la base qui supporte les formafions plus récentes des Andes de Quito, ils reparaissent sur le plateau Bolivien, et, se prolongeant de là vers le
sud, forment également la base des Andes du Chili, d'où ils s'étendent à l'est sous les terrains plus récents des Pampas. Supposons pour un instant que la mer vienne recouvrir tout l'espace occupé par ces terrains et les formations plus modernes, il ne restera plus alors à découvert que les espaces occupés par le terrain des gneiss et des schistes talquetix , par celui des schistes ardoisiers et des quartzites, et enfin par les psammites et les calcaires carbonifères ; et comme ces terrains se trouvent séparés par de grands intervalles occupés par le grès rouge ou par des formations plus récentes , on
voit que les terres américaines ne présentaient plus alors une surface continue, mais une grande île cen traie, autour de laquelle venaient se grouper d'autres iles plus petites disséminées sur l'espace occupé aujourd'hui par ce continent. Au nord de cette partie centrale, les gneiss et granites qui s'étendent sur la côte du Venezuela depuis le golfe de Maraceo jusqu'à Cu-,