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retenus par celle en dessous CC vont directement aux broyeurs inférieurs. Enfin la partie fine qui a traversé la plaque perforée CC tombe sur un fond plein DD , d'oit elle est rejetée directement dans la fosse à l'aide d'un conduit fixe. Il est bon de ne livrer aux cylindres que ce qu'ils doivent
broyer : leur fournir les parties fines qui n'ont pas besoin d'être réduites en dimension ne servirait qu'à retarder le travail, provoquer des engorgernents et augmenter la proportion de poussière. Le rapport des ouvertures des plaques perforées de
la grille à secousse doit dépendre de la nature du charbon et de sa destination. Si le charbon est intimement mélangé de schiste ou de sulfure de fer en fila-
ments qui pénètrent la masse et que le produit soit destiné à la carbonisation, il convient de resserrer les dimensions des ouvertures et de broyer fin. On forme plus de poussière, il est vrai; c'était un inconvénient autrefois, mais nous verrons bientôt comment nous sommes parvenus à le faire disparaître. Si une partie du charbon était destinée à l'emploi direct des foyers ou à la distillation pour produire le gaz, il serait préférable d'avoir des ouvertures plus grandes aux plaques perforées, de broyer moins fin et de former ensuite avec le classificateur un numéro spécial pour cette destination ; il y a une corrélation obligatoire entre l'écartement des broyeurs et les ouvertures des plaques perforées. Il importe, pour arriver à un bon travail des broyeurs, d'avoir une distribution de matière très-régulière pour prévenir les arrêts qui résulteraient des engorgements: laisser ce soin uniquement à des ouvriers dont l'inattention est toujours à craindre, serait se priver de toute garantie ; les moyens mécaniques sont essentiellement
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préférables dans ce cas ; la grille à secousse ou le classificateur, suivant les cas, atteignent le but de la façon la plus convenable.
Le choix du mode de broyage n'était pas indifférent: la présence trop fréquente de corps étrangers très-durs ne pouvant être broyés, tels que des débris d'outils en fer ou en fonte abandonnés par le mineur dans le charbon, exige impérieusement une certaine liberté d'écartement aux agents du broyage. La disposition des moulins à noix se prête mal à remplir cette condition et on produit plus de poussière, ce qu'il est bon d'éviter quand on le peut. J'ai cru devoir donner la préférence aux cylindres broyeurs, et je n'ai qu'à m'applaudir de ce choix fait
dès 1848, avant qu'on eût songé à broyer des charbons, le gros valant beaucoup plus que le menu, et lorsqu'on était encore sans autre précédent que ce qui se pratiquait pour les minerais.
La faculté de recul qu'il faut laisser aux cylindres pour le passage des fragments trop durs qui auraient échappé au triage, ne peut être obtenue dans de bonnes conditions mécaniques par les dispositions usitées pour les broyeurs à minerai à l'aide d'engrenages; en effet,
pour que l'écartement puisse se produire sans que le désengrenage s'ensuive, il faut donner aux dents une grande longueur et engrener profondément: il en résulte des frottements considérables, une perte de force no-
table et des ruptures fréquentes. Pour atténuer ces fâcheux effets, on réduit l'écartement à de très-faibles limites : ce n'est pas là une solution. En employant des manchons avec arbre de raccord intermédiaire, comme dans les cages de laminoirs à fer, on complique la construction et on absorbe beaucoup de force en pure perte : nos premières dispositions de broyeur étaient ainsi.