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ÉPURATION DE LA HOUILLE.
ÉPURATION DE LA HOUILLE.
Dans nos broyeurs actuels, chaque cylindre a une commande indépendante et directe par courroie, sans aucun engrenage ; l'écartement peut être aussi considé-
rable qu'on le veut, et on n'a plus à craindre le brisement fréquent des roues d'engrenage : tout frottement intermédiaire est supprimé ; et la force employée est réduite au minimum. Le recul s'effectue à l'aide d'un palier à coulisse fixé aux extrémités de l'arbre du cylindre qui doit jouir de cette faculté. Une vis d'arrêt, faisant buttoir, sert à régler la distance normale des cylindres. Le cylindre mobile est maintenu à cette position au moyen d'une pression exercée sur les deux paliers à coulisse, variable à volonté. Cette pression peut être obtenue par un levier à contre-poids : c'est la disposition qui était usitée dans quelques broyeurs à minerai ; c'est celle que j'avais adoptée. Mais j'ai préféré substituer un ressort
dont l'action est plus douce et plus
convenablement
répartie. Lorsqu'un obstacle se présente entre les cylindres, il faut que l'écartement ait lieu rapidement, et par conséquent que la résistance de pression soit moindre au premier instant que dans les suivants. Or, avec le contre-poids, c'est l'inverse qui arrive : l'inertie du contre-poids oppose dans le premier moment une résistance considérable qui va rapidement en décroissant par la vitesse ascensionnelle qui lui est imprimée par le recul; il faudrait donc Crue le contraire de ceci eût lieu, et c'est précisément la condition remplie avec les ressorts.
De tous les systèmes de ressort, et ils sont nombreux, le plus simple, le plus économique et le plus
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une épaisseur suffisante ; elles sont maintenues à l'une des extrémités du cylindre par un piston formant le bat-
'Mir mobile, et à l'autre extrémité par un arrêt entrant dans le cylindre ; on presse à l'aide d'une vis l'arrêt pour comprimer les boules et tendre leur force d'élasticité au point voulu. L'amplitude du ressort est déter-
minée par le nombre des boules et leur diamètre dans notre cas, trois ou quatre du diamètre indiqué suffisent.
Les cylindres broyeurs sont formés d'une enveloppe en fonte montée sur un arbre en fer. Cette enveloppe peut se remplacer facilement lorsqu'elle est usée : elle porte à sa surface des cannelures, qui le plus ordinairement sont placées longitudinalement suivant les génératrices du cylindre, afin d'éviter le glissement des ma-
tières; mais il arrive avec quelques charbons que les schistes se divisent en plaques minces et étendues retenant des parcelles de houille : il convient alors de les briser ; ce qui a lieu difficilement, parce qu'ils se placent en long dans la fente laissée entre les broyeurs : il
faudrait rapprocher les cylindres très-près et au delà des nécessités d'écrasement des charbons.
On arrive au résultat voulu en ménageant, à la surface des cylindres, des rainures ou cannelures, nonseulement dans le sens longitudinal, mais encore dans le sens transversal : leur intersection produit des saillies en forme de pyramides quadrangulaires à sommet légèrement arrondi ; en intercalant les saillies dans le sens de la longueur des cylindres, les schistes les plus minces n'ont plus de passage libre et sont forcément brisés sans amener à un plus grand degré de division
efficace m'a paru être le suivant : il consiste en un petit cylindre en fonte dans lequel on loge un certain nom-
le charbon qui affecte plutôt la forme cubique. Le diamètre des cylindres broyeurs doit être assez
bre de boules en caoutchouc, pleines, ou vides, avec
considérable pour faciliter la prise sur les matières TOME lx, 1856.