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ÉPURATION DE LA HOUILLE.
ÉPURATION DE LA. HOUILLE.
véhicule de transport au charbon, doit être réduite à la quantité indispensable ; tout excédant aurait l'inconvénient d'entraîner trop rapidement le charbon à la surface, sans le laisser soumis à l'action du piston le temps suffisant, et d'offrir ensuite de plus grandes difficultés pour recueillir les poussières.
Le courant d'entraînement étant convenablement réglé, le charbon et l'eau se déversent ensemble sur un plan incliné ab (Pl. IV, fig. 5 et 4), dont la pente au sommet est d'abord faible ; elle augmente ensuite pour atteindre, vers le milieu, le maximum de 45°, et se relève vers le bas. Ce plan incliné est formé d'une plaque perforée à trous très-fins. L'eau, entraînant le charbon, arrive au sommet du plan incliné dans la partie où
l'inclinaison est moindre, possédant encore toute
la
puissance de son courant ; puis, à mesure qu'elle passe
au travers des trous et que le courant d'entraînement diminue , l'inclinaison augmente. Le rebord du bas sert à recueillir les dernières parties aqueuses; il forme aussi arrêt aux matières qui sans cela tomberaient trop vite sans s'égoutter; mais la pression des matières arrivant incessamment en dessus, détermine leur chute dans la trémie , et de là dans le wagon de transport. L'eau qui s'est infiltrée au travers de la plaque perforée est recueillie en dessous par le fond dd, qui l'amène dans le conduit e; elle se rend ensuite dans des bassins de dépôt ou de clarification disposés en labyrinthe. Ces bassins sont ordinairement au nombre de quatre; ils doivent être assez vastes et assez profonds pour que le courant d'eau soit lent, et faciliter par là la précipitation des matières en suspension. Des vannes placées à la partie inférieure de chaque compartiment servent à vider plus facilement le dépôt.
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Au lieu de ces grands bassins en maçonnerie assez coûteux, on peut employer avec avantage des bassins en bois à double série de compartiments, où l'eau se déverse en nappes minces et étendues. Avec une section relativement moindre , on obtient à la surface une
vitesse très-faible, qui facilite le dépôt des matières. Lorsqu'une série de bassins est remplie, on fait passer le courant dans l'autre, et à l'aide de vannes ménagées à la partie inférieure, on nettoie la série qui vient de fonctionner. Ces bassins peuvent être élevés au-dessus du sol, pour faciliter le chargement direct des matières boueuses. L'eau clarifiée retourne à la pompe pour être ramenée en service. La pompe d'alimentation de l'appareil est horizontale, aspirante et foulante à double effet; la transmission de mouvement est directe de l'arbre de la machine à vapeur par une manivelle à coulisse. Les dispositions de construction sont analogues à celles des machines
à vapeur fixes horizontales. La course du piston est variable par la coulisse ménagée à la manivelle, ce qui
permet d'éviter le trop-plein en réglant à volonté la quantité d'eau élevée. L'eau est foulée dans un réservoir supérieur E (Pl. IV et V), d'où elle est distribuée aux bacs et au classificateur par des vannes et robinets.
L'emploi d'un plan incliné formé d'une plaque perforée à trous très-fins convient à des charbons argileux, sulfureux et durs, faisant par conséquent peu de pous-
sière, et où la très-petite quantité de celle-ci est tellement mélangée de particules argileuses en suspension et de paillettes de sulfure de fer, qui souvent surnagent, que la séparation serait à peu près impossible, et, dans tous les cas, sans intérêt ; tels sont les charbons du centre de la France. Les charbons de Newcastle sont