Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 155]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

294

PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.

PRÉPARATIONS MÉCANIQUES.

l'uniformité des grains reçus dans un même compartiment croît avec la puissance du courant. Les classements les plus soignés laissant ensemble des grains qui diffèrent beaucoup, comme nous l'avons montré au commencement de ce travail (1), le résul-

tat indiqué tout à l'heure n'est que la conséquence naturelle du fractionnement des dépôts entre un nom-

bre de compartiments de plus en plus grand, à mesure que la puissance du courant augmente. Mais ce résultat n'en mérite pas moins d'être noté comme confirmation de ce que nous avons dit au commencement de ce travail, que le classement au moyen d'une eau courante mérite quelque attention comme capable, peut-être, de suppléer les classements opérés par des

cribles. Il est d'ailleurs évident que, quelle que soit la puissance du courant, la position relative des grains ne peut pas sensiblement changer ; les plus gros for-

usage de profondeurs et de vitesses moindres que celles que nous avons essayées. Différents numéros des sables employés dans l'expé-

rience du tableau IV ont été soumis à la précipitation clans une colonne d'eau, en vue d'établir par expérience la relation qui existe entre le chemin parcouru par les matières livrées au courant et le temps que ces mêmes matières mettraient à tomber verticalement dans une eau dormante de même profondeur (1). Les temps ont été comptés par tiers de seconde. Chaque nombre inscrit sur le tableau suivant, qui donne un résumé des résultats de cette expérience, est une moyenne de dix observations. Les éléments de cette moyenne n'étaient pas identiques ; entre le plus élevé et le plus bas il existait souvent des différences dont le rapport de 14o : ioo donne une mesure approchée.

meront toujours la tête du dépôt, les plus petits la

..4

queue ; c'est leur distance absolue qui seule variera;

MINÉRAUX

mais, dans la pratique, cette circonstance est importante, parce qu'il en résulte que, plus le courant est puissant, plus les compartiments peuvent être larges,

soumis .,essa a1 i*

sans que la netteté de séparation des matières en souffre sensiblement. Or il est certain que la largeur des compartiments serait capable de faciliter beaucoup le lavage spontané des minerais, surtout si l'on voulait opérer des classements par ce procédé.

Jusqu'à présent donc, il y a lieu de penser, d'après nos expériences, que, si l'on veut opérer le lavage de minéraux du calibre n° o par précipitation libre au milieu d'une eau courante, il ne convient pas de faire (i) Annales des, mines, 4' série, t. XX, p. 400 à lus.

295

.

z

a

3 8

13 18

23 28

Galène. Pyrite. Quartz. Id. Id. Id.

T"AJETs horizontaux

DURÉE

DURÉE

de la chute DIFFÉRENCES dans la propres aux mesuree sur compartiments. le courant, colonne d'eau. du trajet .

m. 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00

secondes 0,665 1,330 1,909 2,660 3,325 3,991

secondes. 0,65 1,47

2,02 2,84 3,39 4.18

secondes.

+ 0,015 0,140 0,111 0,180 0,165 0,189

La quatrième colonne a été calculée au moyen de la précédente et de la vitesse moyenne de 45°',10 par mi(I) La colonne d'eau au milieu de laquelle on a opéré avait mètre de hauteur ; c'est par calcul qu'on a ramené les temps de chute à ceux qui correspondraient à une hauteur de orn.585, égale à la profondeur du courant employé pour l'expérience du tableau W.