Annales des Mines (1856, série 5, volume 9) [Image 265]

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Sable

en gros grains.

CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

lieu par voie sèche, et le produit définitif obtenu pourrait être d'un bon emploi. Ces premières opérations préliminaires conduisent pour un certain nombre de bancs calcaires à une conclusion importante, en démontrant la nécessité d'une seconde cuisson. Quand, au point de vue économique, cette opération est possible l'examen analytique fait connaître si d'après les proportions relatives du sable, de l'argile et du calcaire, le produit des deux cuissons successives, séparées par un broyage , pourra donner des résultats hydrauliques en rapport avec les dépenses. Pour les calcaires renfermant du sable quartzeux, la

grosseur des grains peut influer notablement sur la durée qu'il convient de donner à la cuisson, ou même sur la nécessité de faire deux cuissons. Il est donc très-

important de déterminer avec une assez grande approximation la proportion et la grosseur des grains.

A cet effet on pulvérise grossièrement une forte quantité du calcaire, on passe au tamis de crin, et on mélange aussi bien que possible. On procède ensuite, sur un poids déterminé, au lavage à raugette, ou à un lavage par décantations dans une grande capsule de porcelaine. On sépare ainsi toutes les parties fines du calcaire et du sable, et la presque totalité de l'argile. On obtient en tête de raugette , ou dans le fond de la capsule, les gros grains de sable et de calcaire. On les

traite par un acide très-étendu, qui dissout la partie calcaire et laisse le sable quartzeux, mélangé d'une petite proportion de sable fin ou d'argile retenus par les grains calcaires. On les enlève facilement par un nouveau lavage par décantation ; il ne reste plus alors que le gros sable quartzeux, dont on prend le poids après dessiccation. Il est en même temps facile de se rendre compte de la grosseur des grains et par suite de la dif-

SUR LES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.

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ficulté plus_ ou moins grande qu'on éprouvera à faire entrer le sable entier en combinaison avec la chaux, par une seule ou même par deux cuissons. Ces opérations préliminaires suffisent dans un grand nombre de cas pour indiquer ce qu'on peut espérer d'un calcaire proposé ; elles font connaître : la proportion du sable fin et de l'argile ; celle du gros sable ; l'homogédu mélange. Il est cependant néité des bancs ; utile de déterminer plus exactement la valeur hydraulique du calcaire en procédant à l'analyse complète. Analyse La première recommandation que nous avons à faire proprement dite, est relative au choix de l'échantillon : il doit représenter aussi exactement que possible la moyenne du banc

dont on doit employer les produits après cuisson ; la prise d'essai est souvent fort difficile.

Les bancs calcaires ne sont généralement pas trèshomogènes et on serait souvent induit en erreur grave si on se bornait à faire l'analyse sur un échantillon pris au. hasard. Nous citerons comme exemple les calcaires du Theil , qui peuvent être considérés comme présentant une assez rare homogénéité ; plusieurs des bancs offrent d'une extrémité à l'autre d'une même carrière des différences de 4 à 5 p. noo dans la proportion du sable fin et de l'argile, rapportée au poids total de l'échantillon, ce qui répond à des variations de 25 à S5. ioodanslepoids de l'argile et sable fin. Une différence aussi grande doit avoir une notable influence sur la qualité des produits. Les calcaires à chaux et ciments hydrauliques peuvent contenir : du sable quartzeux en grains fins et

gros, de l'argile, de l'oxyde de fer, de la chaux, de la magnésie, de l'acide carbonique, des matières bitumineuses, de l'eau, des pyrites de fer, et même une certaine proportion de sulfate et de phosphate de chaux. Par une forte calcination, sous la mouffle d'un four-

Matières volatiles.