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26 Transport des cailloux roulés.
ÉTUDES
l'origine Les cailloux dont nous venons d'indiquer différentes, partiellesont transportés de deux manières ment ou en masse. n'ayant pas Le transport est partiel lorsque les eaux toutes les matières une force suffisante pour entraîner partie. Dans exposées à leur action, n'en roulent qu'une volumineux épars à la surce cas les cailloux les plus au-dessous face du lit restent en place. Tous les autres, emportés succesd'une certaine limite de grosseur, sont offrent le moins par ceux qui sivement en commençant n'étant pas de résistance. Les matières transportées mutuellement, se meuassez rapprochées pour se gêner suivant les lois vent avec des vitesses très-inégales, voit le sable qui ont été exposées plus haut. Ainsi, on rapidité , tandis que les et le menu gravier fuir avec qui restent galets, voisins par leur volume de ceux par inimmobiles, roulent péniblement en s'arrêtant tervalles. l'époque des plus Le transport en masse a lieu à est telle, que grandes crues, lorsque la force du courant certaine toutes les matières meubles du lit jusqu'à une entraînées profondeur, quel que soit leur volume, sont charriés simultanément Quand cela arrive, les cailloux les uns avec les étant très-nombreux et en contact dans leur mouveautres, ne sont plus indépendants qui se meument. Les plus lents sont poussés par ceux ceux-ci sont revent derrière avec plus de rapidité ; résulte une tardés par la rencontre des premiers ; il en à tous. certaine vitesse moyenne à peu près commune dans le Au moment où un pareil transport s'effectue rivière torrentielle, sein d'un grand torrent ou d'une distinctes par courant offre deux zones la section du des matières étrangères leur vitesse et la proportion composée qui y sont contenues. L'une supérieure, est
SUR LES TORRENTS DES ALPES.
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d'eau mêlée seulement d'une petite quantité de limon
l'autre inférieure, plus ou moins épaisse suivant la vitesse et la hauteur d'eau du courant supérieur, renferme moins de liquide que de sable, de gravier et de galets mêlés confusément. Cette dernière zone que l'on pourrait appeler chaotique est une espèce de magma caillouteux qui coule avec lenteur en comparaison du fluide superficiel. Lorsqu'une crue excessive est dans sa période de décroissance, l'épaisseur de la zone chaotique diminue par l'arrêt successif des matières en mouvement, en commençant par les plus inférieures ; cet arrêt est à peu près simultané pour tous les graviers et le sable de la même couche , comme l'était leur mou-
vement. A la fin, le transport n'a plus lieu que tout
à fait à la surface du lit ; il devient alors partiel. La distinction que nous venons de faire entre le
transport partiel et le transport en masse est fondée sur l'observation. En effet, si l'on examine les coupes faites quelquefois dans le lit des rivières pour l'exploitation du gravier, on y remarque constamment deux parties nettement séparées, ainsi que l'indique la fig. 7. L'une s, peu épaisse et superficielle, est composée de galets de diverses grosseurs sans mélange de sable ni de menu gravier ; l'autre i située immédiatement audessous et d'une épaisseur indéfinie présente un mélange confus de matières qui contrastent par la diversité de leurs dimensions. Le sable fin, le galet volumi-
neux et le menu gravier y sont entassés pêle-mêle.
Leur proportion relative est d'ailleurs fort variable ; en général , c'est le sable et le menu gravier qui dominent. Il est clair que ces deux couches distinctes du lit correspondent à deux régimes différents de la rivière. Les matériaux qui composent l'inférieure paraissent avoir été charriés et déposés tous à la fois , comme