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DÉCOUVERTE DES GISEMENTS DE PHOSPHATE
DE CHAUX TERREUX EN FRANCE.
nate d'ammoniaque et à du phospliate de chaux, substances qui, toutes deux, peuvent être entraînées en dissolution dans une eau acidulée (1). Or, si le terrain dont il s'agit manque de calcaire ou que la chaux ne s'y trouve pas en quantité suffisante, cette réaction ne se produira pas ou ne se produira qu'incomplètement, et l'acide phosphorique ne sera pas fourni en proportion des besoins. Une addition de phosphate de chaux faite en dehors de l'engrais employé peut donc remédier à cet inconvénient. Ainsi, le phosphate naturel est susceptible d'être utilisé avec avantage sans mélange d'aucune autre substance. On peut aussi le' faire entrer dans la fabrication de composts ou d'engrais composés. Dans tous les cas, il faut le réduire en poudre. En Angleterre, on l'obtient à cet état, d'après ce que rapporte M. Dufrénoy, en le broyant dans des moulins ressemblant par leur forme à ceux qu'on emploie pour le café, mais construits sur une grande échelle (2). On peut aussi faciliter la pulvérisation des nodules en les projetant dans l'eau froide après les avoir chauffés au rouge ; chaleur perdue des divers foyers industriels pourrait être employée pour cet usage. M. de Villenetive a aussi trouvé un moyen simple de les désaggréger en les étei-
rondis qu'il est facile de distinguer et qui peuvent être absorbés directement à la faveur du carbonate d'ammoniaque dont cet engrais est aussi abondamment pourvu. Le guano doit son énergie à ces deux composés et particulièrement aux phosphates qui y entrent pour 24 ou 2 5 p. 100. 11 agit aussi avec efficacité sur les récoltes des plantes à potasse, telles que les betteraves, les pommes de terre, les navets, grâce aux sels alcalins qu'il renferme dans la proportion de 5 à 6 p. moo. Enfin on peut fournir de l'acide phosphorique au sol par le noir animal. Ce dernier engrais ne réussit qu'à la condition que le terrain soit exempt de carbonate de chaux et renferme une certaine quantité de détritus organiques. C'est, avant tout, sur les landes récemment défrichées et non écobuées, ni marnées ou chaulées, qu'agit le noir (1). Il y aurait d'après cela, antipathie entre la chaux et le noir, fait que les paysans de la Bretagne et de la Vendée traduisent en disant que la marne et le noir se brûlent réciproquement. On a reconnu aussi que le noir en grain, plus riche en phosphate mais moins riche en matière azotée que le noir fin, agit plus efficacement que ce dernier sur les terres neuves des landes, et de plus, on a observé que la chaux ou la marne, bien que dépourvues de phosphate, exercent dans les mêmes circonstances, une action analogue à celle du noir. On peut inférer immédiatement de là que ce n'est pas à l'azote, mais bien au phosphate de chaux du noir que sont dus les effets produits. Il est deux points essentiels qui doivent servir de base à l'emploi du noir le premier, c'est que, comme nous l'avons rappelé cidessus, il ne peut avoir d'effet sur les terres qui renfer-
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gnant au milieu de quelques morceaux de chaux vive (5). Mais ce procédé ne peut être pratiqué qu' à proximité des fours à chaux, et il a peut-être l'inconvénient de mélan-
ger au phosphate une trop grande quantité de chaux. Les phosphates de chaux et de magnésie se trouvent dans le guano sous forme de petits grains blancs ar(i) Les poudrettes ordinaires que j'ai examinées jusqu'ici renferment de 3 à 4 p. 1.00 d'acide phosphorique.
Durrénoy. Traité de minéralogie, 2eédit., t. II, p. 598. Bulletin de la société géologique, t.
X, p. 631.
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(i) Rapport de MM. Barrai et Moll, sur les travaux de M. Bobierre, relatifs à la vérification des engrais commerciaux.(Bu/ lelin de la société d'encouragement, 2e s., t. LU, p. 68.)