Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
BULLETIN.
BULLETIN.
Le point essentiel est l'emploi de minerais phosphoreux pour la fabrication de la fonte destinée au puddlage des couvertes.
zéage a, comme on sait, pour résultat d'éliminer une forte partie du soufre; on peut ainsi éviter les criques de la couverte qui sont dues ordinairement à la présence du soufre dans le fer et qui sont la principale difficulté qu'on rencontre lorsqu'on veut faire des rails exclusivement en fer puddlé brut. Mais l'emploi du mazéage pour la fonte des couvertes,
6.2.8
Il n'est pas nécessaire d'ailleurs, pour obtenir cette fonte, d'employer exclusivement du ruinerai phosphoreux ; il suffit d'associer dans le haut-fourneau, une certaine proportion de
minerais à ceux qui constituent ordinairement le lit de fusion. Les essais on démontré, en effet, ce fait remarquable, mais déjà reconnu par M. Janoyer (Annales des mines , t. VI, série 5). à savoir que la présence du phosphore annulle la pro-
priété rouveraine que le soufre tend à donner aux fers, soit que ce soufre provienne des minerais, soit qu'il provienne du combustible. De sorte que les fers ainsi obtenus sont à grains fins, sans criques, bien sondants, durs et cassants à froid, tout comme les fers provenant de minerais exclusivement phosphoreux. Il va sans dire, d'ailleurs, que la proportion de phos-
phore ne doit pas dépasser une certaine limite au delà de laqu'elle le fer perdrait toute ténacité et toute dureté. 11 importe seulement que la fonte destinée à produire les couvertes soit grise; il n'est pas absolument nécessaire que la loupe soit martelée au sortir du four, et étirée ensuite au laminoir, après réchauffage au rouge cerise; dans beaucoup de cas cet étirage peut se faire en une seule chaude. L'emploi du pilon tend même souvent à détruire la texture à grain et à donner du nerf. Quant aux autres mises des paquets, elles peuvent être composés avec du fer puddlé brut, sauf les languettes de corroyé destinés aux bords du patin.
Dans ces conditions, la fabrication du rail Vignole n'est pas plus chère qu'avec l'emploi des couvertes en fer corroyé.
Il y aurait même, dans le cas où l'on ne se servirait pas du pilon , une certaine économie. Les rails ainsi obtenus sont
Gu9
soulève les mêmes objections, relativement à la soudure, que
l'association des fers puddlé et corroyé dans le paquet. En effet, quoique pratiquée sur la fonte, ce n'en est pas moins une opération d'affinage de plus, opération tout à fait équivalente,
au point de vue de la composition chimique du fer, au réchauffage que subit le fer corroyé. Elle doit donc être proscrite au même titre de toute fabrication rationnelle, la soudure complète étant le premier but à poursuivre et le plus difficile à atteindre.
ingénieur de la voie au chemin de fer de Lyon (Bourbonnais).
(Communiqué par M. DESBRIÈRES
co décembre 1858.)
Note sur la traction en rampes, au moyen de machines locomotives. On a pendant longtemps attribué à l'adhérence une valeur trop faible. On était à peu près d'accord sur ses limites, mais
non sur sa valeur moyenne, qui varie, du reste, suivant les saisons et les climats. En 1858, M. Wood admettait pour limites
1/6 et ./ .6, et regardait comme prudent de prendre pour base 1/.5 seulement. A la même époque, M. H. Latrobe, ingénieur américain, déclarait (Rapport sur le chemin de Baltimore
d'ailleurs très-bien soudés, sans criques soit dans le patin, soit
à l'Ohio) le chiffre 1/7,5 exempt de toute exagération. Longtemps
dans le champignon, et à surface de roulement très-dure et très-résistante (1). Il n'est pas douteux que l'expérience ne vienne démontrer leur supériorité comme service sur les rails
après, en 1853, le même ingénieur constatait que l'adhérence s'élevait à 1/3, dans des circonstances, favorables sans doute, mais qui ne constituaient cependant pas de pures exceptions. Dès .836, d'ailleurs, M. W. Casey signalait la valeur beaucoup trop faible assignée à l'adhérence, qui s'élevait, disait-il, à 1/3 et même au delà. Aujourd'hui le chiffre que M. Latrobe indiquait, il y a près de vingt ans, est presque généralement admis. La nécessité d'augmenter la puissance des machines, sans
fabriqués d'après la méthode ordinaire. On a essayé d'éluder l'emploi du minerai phosphoreux pour la couverte, en la faisant au moyen de fontes mazées. Le maL'usine de Maubeuge a mis hors de service deux cisailles à rails, en les faisant servir au ennuage de 15 rails fabriqués suivant cette méthode,