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GÎTES DE SEL EN ALGÉRIE.
Une fontaine naturelle se trouve dans ces dunes à l'est de la route, et les Arabes de la localité assurent qu'on avait creusé de ce côté des puits qui avaient donné de l'eau. Ces puits, n'étant pas entretenus, ont été comblés par les sables entraînés par les vents. Les nouveaux puits que l'on creuse aujourd'hui serviront à abreuver les troupeaux qui broutent l'herbe et le chiah dans les bas-fonds environnants. Les sables des dunes servent de barrage pour les eaux superficielles venant de sud. En outre, ils s'imbibent de l'eau de pluie qui tombe sur eux directement, et ils l'instillent ensuite goutte à goutte à la surface du terrain diluvien argilosableux qui est au-dessous. C'est donc grâce à ce sable que l'on trouve sous les dunes des puits aquifères à une faible profondeur. Le poste d'el Messerar est situé en dehors et un peu au nord des dunes. On y boit l'eau des redirs voisins.
On a creusé auprès du poste plusieurs puits de 10 à 12 mètres de profondeur. Ces puits sont arrivés dans le roc dur après avoir traversé : 1° 1 à 2 mètres de sable, 2.° des assises argilo-sableuses. Ils ont fourni de l'eau saumâtre ; aussi ne les a-t-on pas entretenus, et ils sont aujourd'hui presque entièrement comblés par les sables que les vents y poussent. En examinant les dé-
bris accumulés autour de ces puits, nous avons observé une roche qui s'égrène facilement sous la pression des doigts. Elle nous a paru être du grès crétacé analogue à celui dé Guelt-el-Settel. S'il en était ainsi, le terrain diluvien n'aurait au centre du bassin qu'une
épaisseur de 5 à 6 mètres, ce qui correspond au bombement qui sépare les cuvettes actuelles des deux
Zahrez. Dans ce cas, on attrait bien peu de chance de trouver des eaux jaillissantes au milieu des couches quaternaires sur la ligne de faîte qui sépare les deux
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Zahrez, et il faudrait pousser jusque dans le terrain crétacé pour avoir quelques chances de trouver dés nappes
jaillissantes. Du reste, il suffirait de rapprocher le poste des dunes de sables pour se procurer de l'eau potable de bonne qualité, au moyen des puits creusés dans ces dunes. Au delà des dunes d'el Messerar, le terrain diluvien
devient de plus en plus ferme à mesure qu'on se rapproche de la vallée de l'oued Melah, affluent du Zahrez Rharbi. Les berges de cette rivière sont escarpées de 5
à 4 mètres, un peu rougeâtres et sablonneuses à la partie supérieure. A o0",5o au-dessous de la surface elles présentent des assises blanchâtres argilo-calcaires.
On y reconnaît de très-petits cristaux de sulfate de chaux et de fer micacé et des débris de roches de couleur bleue ou violacée, ce qui fait présumer la proximité de roches gypseuses métamorphiques. Le rocher de sel du djebel Sahari '(Kh'aneg-el-Melah,
et par corruption Rang-el-Melah) est situé à l'entrée de la chaîne secondaire du djebel Sahari , sur la rive droite de l'oued Melah , à 25 kil. sud du poste militaire de Djelfa. Il est très-remarquable par les dentelures qu'il présente au voyageur arrivant par le nord. Ces dentelures différencient la montagne de sel des crêtes qui s'étendent à l'est et à l'ouest et qui sont légèrement ondulées. Aussi l'on est porté tout d'abord à considérer le petit massif du rocher de sel comme le résultat d'un soulèvement particulier, et une étude plus approfondie des lieux conduit ensuite à la même con-
clusion. Les premières roches qu'on rencontre en abordant, par la route de Laghouat, le pied de cette chaîne sont formées par un poudingue très-dur com-
posé de débris de quartzite gris clair à l'intérieur, brun à la surface, de schiste satiné verdâtre, de cal-
1° Élude géologique.
Rocher de sel du
djebel Sahari.