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FABRICATION DU COKE.
FABRICATION DU COKE.
les ouvriers puisent avec des pelles pour charger les moulins. Il y a donc ici plus de main-d'uvre: il faut
certaine inclinaison, qui est de 15°, afin d'avoir du
trois hommes pour charger deux moulins. Un moulin se compose essentiellement d'un cône denté tournant autour d'un axe vertical, concentrique-
ment avec un autre cône denté fixe, qui entoure le premier. Les morceaux de houille sont pincés entre les
dents, se cassent et sortent broyés par l'ouverture inférieure.
La noix, ou partie mobile, est en fonte de première qualité ; elle se compose du cône (Pl. VII, fig. i) et et de la couronne c, c, qui sont reliés par des boulons. La couronne est fortifiée par deux nervures diamétrales. L'enveloppe fixe est aussi formée de deux parties : la partie supérieure est inclinée en sens inverse de la noix, de manière à concentrer la houille. Il est très-important, pour que le travail soit bon, que la noix tourne bien concentriquement avec l'enveloppe. Aussi le support de l'arbre est fait de manière à permettre de placer son axe dans la position voulue. L'arbre repose sur une boîte en bronze, laquelle peut être élevée ou abaissée dans le sens vertical ; cette boîte est placée dans une enveloppe également en bronze, qui,
au moyen de quatre vis diamétralement opposées, peut subir un déplacement quelconque dans le sens
horizontal.
Si la couronne s'use d'un côté plus que de l'autre, on déplace sa position relativement à l'arbre au moyen des vis c, c (fig. 1). L'ouverture supérieure du moulin est assez grande
mordant. L'inclinaison des dents de l'enveloppe est de 70, et dans le même sens, c'est-à-dire de manière à ce ce que l'angle supérieur avec la verticale soit dans le sens de la marche. Il en résulte que l'angle du coupant est de 6°. Représentons (fig. 4) deux dents ab, cd du cône et de l'enveloppe; à l'instant considéré, ces deux dents coupent seulement en m, et aussi aux environs du point m, sur
un espace d'autant plus étendu que l'angle des deux dents sera plus petit. On voit donc que plus cet angle sera petit, plus le broyage ira vite, mais aussi plus le travail nécessaire sera grand; en ouvrant cet angle, on diminue la force nécessaire, mais on augmente la durée de l'opération. Si ab était parallèle à cd, il n'y aurait pas de broyage ; les petits morceaux passeraient sans être cassés, et les grosresteraient en haut. L'angle en m doit donc avoir une certaine valeur pour produire le maximum d'effet : cette valeur a été donnée de 6° par l'expérience. Si les dents étaient inclinées en sens contraire relati-
vement à l'axe, on voit que l'action du coupant tendrait à faire remonter les morceaux de houille, au lieu de les faire descendre. La section transversale des dents est indiquée par les fig. 4 et g. On voit que la partie la plus forte est placée dans le sens du mouvement ; c'est elle qui coupe ; les morceaux de houille brisés glissent ensuite sur la partie arrondie. La section des dents diminue à mesure qu'on se rap-
proche du bas du moulin, en même temps que leur
pour pincer les gros morceaux de houille. On voit (fig. i à io) la construction du cône avec ses dents.
nombre augmente. Les intervalles diminuent donc de-
Celles-ci doivent avoir sur les génératrices du cône une
dents : le cône de la noix a cinq dents de la première
puis le haut jusqu'au bas. Il y a cinq grosseurs de