Annales des Mines (1859, série 5, volume 15) [Image 272]

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dans les fours à sole chauffée, il y a beaucoup de surface de contact avec l'air, et par conséquent trop d'aliment à la combustion avant que le coke soit éteint.

Il n'y a de fours ronds qu'à Hirschbach ; ils sont au nombre de quàtre-vingt-quatre , divisés en douze batteries de sept chacune. Ces batteries sont accouplées; le même grand carneau sert pour les deux d'un même couple, dont les descentes sont situées en regard les unes des autres. Une cheminée sert pour deux couples ; il y en a donc trois pour tous les Fours Ji sole chauffée de Forbach.

fours ronds. Les fours de Forbach (Pl. VIII, fig. à 4) sont tous à sole chauffée. Leur section est un rectangle surmonté d'un demi-cercle. La houille est chargée par deux trous cylindriques h, et h (fig. 3) placés dans l'axe ; elle monte jusqu'aux naissances. Les gaz sont emmenés par neuf prises de flamme, communiquant avec autant de descentes verticales b. ils parcourent deux fois la longueur

du four sous la sole ; puis ils sont avalés dans une grande descente verticale d (fig. 4), placée à l'extrémité du second carneau, et de là arrivent dans le grand carneau e, qui dessert toute une batterie, et débouche au pied de la cheminée. L'air nécessaire à la combustion des gaz arrive d'abord dans le four par de petites prises d'air 1, placées au-dessus des portes; mais on n'en fait pas arriver assez

pour les brûler entièrement; le mélange qui parcourt les descentes d renferme un excès de gaz. Aussi l'on fait encore arriver de l'air par d'autres prises, situées à la hauteur des carneaux ; la combustion est alors entière. Si l'on faisait au lieu de cela arriver tout l'air en une seule fois, au point où le mélange avec les gaz aurait lieu, il se développerait une température si élevée que nulle brique ne saurait y résister. Avec la disposi-

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fion adoptée, on évite cet inconvénient, et la température est plus uniforme dans les différentes parties. Les descentes sont prolongées jusqu'à la plate-forme supérieure, et fermées avec des tampons en fonte nt. C'est afin que, s'il y a un engorgement, on puisse le détruire facilement. Au-dessus de la prise de flamme, la chemise en briques réfractaires est moins épaisse ; et en effet la température doit être moins élevée dans cette partie. Les prises de flamme ont une forme assez compliquée: eu section verticale, elles vont en s'agrandissant du côté de la descente, à cause du raccordement néces-

saire avec la voûte ; en section horizontale, au contraire, elles se rétrécissent vers la descente, pour favoriser le tirage. Les fours sont fermés par des portes en fonte à deux battants n, pouvant tourner autour de gonds fixés soli-

dement à la maçonnerie. C'est par là qu'on sort la charge d'un seul bloc au moyen d'un repoussoir, qui, introduit par une porte, fait sortir la charge par la porte opposée. La houille se boursouflant très-peu, il s'ensuit que pour donner passage au coke formé, il suffit que les portes s'élèvent jusqu'aux naissances. L'espace compris entre le dessus des portes et le contour de la voûte est fermé par deux petites voûtes en arc de cercle, sur laquelle s'appuie le haut des portes. Si l'on eût prolongé celles-ci jusqu'au sommet du four, leur poids aurait beaucoup augmenté; ce serait plus cher, et il serait impossible à un seul homme

de les manoeuvrer, puisque c'est déjà assez difficile

avec les dimensions actuelles. De plus, il y a par ces portes métalliques une forte perte de chaleur ; à chaque opération, on est obligé de luter soigneuse-

ment les angles pour éviter l'entrée de l'air, et la