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66 Osmiure
DU PLATINE ET DES MÉTAUX.
QUI L'ACCOMPAGNENT.
On dose l'osmiure d'iridium en prenant une seconde fois 2 grammes de minerai pesés avec le plus gi and
Californie dont il a été question tout à l'heure, on a:
soin, que l'on traite par l'eau régale (I) à la température de 70 degrés (g), jusqu'à ce que la dissolution du platine soit complète. On renouvelle cette eau régale jusqu'à ce qu'après douze à quinze heures de contact elle soit entièrement incolore. Cette opération est très-
longue, mais elle ne demande aucune attention. On décante toutes ces liqueurs avec le plus grand soin en regardant bien au fond du vase à précipité dans lequel on fait ces opérations, s'il s'effectue un dépôt visible
de paillettes métalliques. Au besoin on filtre, en ne mettant sur le panier que le moins possible de cet osmiure. La dissolution du platine doit se faire dans un vase à précipité très-large (3) que l'on recouvre d'un entonnoir, afin d'empêcher les pertes qui se font avec une facilité désespérante à cause des bulles de gaz développées dans l'eau régale On lave par décantation la poudre d'osmiure mélangée de sable qui reste après cette attaque, on la pèse après y avoir ajouté ce qu'on a recueilli sur le filtre qu'on brûle (mais en ayant soin d'enlever préalablement tout ce qui n'adhère pas à la surface du filtre avec trop d'énergie). En retranchant de ce poids le poids du sable déterminé dans l'autre opération, on a l'osmiure pur. Ainsi pour le minerai de (i) L'eau régale dont nous nous servons a été préparée quelque temps à l'a \ ance, avec 5 parties en volume d'acide chlorhy-
drique et i partie d'acide nitrique purs et concentrés. (a) Nous nous servons d'une étuve en bois chauffée par une petite grille à gaz. (5) Nous employons ces admirables vases cylindriques de
Bohême, si communs en Allemagne, et que nous avons fait venir de Prague. La douane française est le seul obstacle qui empêche l'introduction de ces appareils dans nos laboratoires, où ils rendraient de grands services.
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Osmiure et sable.
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Sable.
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Osmiure.
On peut encore employer pour cette opération le bouton d'argent qui a servi à déterminer le sable. Pour cela, on dissout d'abord l'argent dans l'acide nit/igue, on lave bien le minerai presque intact qui reste, et on le traite ensuite par l'eau régale avec les précautions que nous venons d'indiquer. Pour bien comprendre ces deux opérations, il faut savoir que l'argent ne dissout pas l'osmiure mais le mouille parfaitement, de façon que la partie
inférieure du culot d'argent le contient tout entier, aussi bien que le minerai de platine qui lui-même ne se dissout pas beaucoup dans l'argent à cause du fer qui en fait partie et que l'argent ne peut s'approprier. L'argent n'est donc qu'un excipient, il sépare mécaniquement l'osmiure d'iridium qu'on retrouve tout à fait intact après cette opération. On évapore à peu près à sec, à une basse température, la dissolution qu'on vient d'obtenir du ruinerai
brut au moyen de l'eau régale, et on reprend par un peu d'eau qui doit tout dissoudre (sans quoi on ajoute de nouvelle eau régale et on évapore de nouveau), et par de l'alcool pur qui doit occuper deux fois environ le volume de l'eau ; enfin on ajoute du sel ammoniac pur en cristaux et en assez grand excès. On chauffe légèrement pour déterminer la dissolution, à peu près complète du sel ammoniac, on agite et on abandonne au repos pendant vingt-quatre heures. Le précipité jaune ou jaune- orangé, ou même couleur cinabre, contient du platine et de l'iridium, mais il en reste encore
3° Platine et iridium.