Annales des Mines (1859, série 5, volume 16) [Image 45]

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DU PLATINE ET DES MÉTAUX

QUI L'ACCOMPAGNENT.

dans la liqueur. On jette sur un filtre, on lave à l'acool à 75 degrés de Gay-Lussac, on sèche le filtre placé dans un creuset de platine taré dans une étuve, puis on le porte peu à peu au rouge sombre, en l'enfermant, pour plus de sûreté, dans un creuset de platine plus grand ; enfin on découvre les creusets et on brûle le filtre à la température la plus basse possible. Une fois ou deux, après l'incinération du filtre, on porte dans le creuset un peu de papier imprégné d'essence de térébenthine qui réduit l'oxyde d'iridium et détermine l'expulsion des dernières traces d'osmium (1) par le procédé exactement semblable à celui qui facilite si bien le grillage des arséniures métalliques. Alors on porte le creuset au blanc jusqu'à ce qu'il ne perde plus de poids. ou mieux on finit la calcination dans l'hydrogène au moyen d'une nacelle de platine, bien entendu le grillage terminé, et la pesée du platine iridié ayant été déjà faite. On met alors le platine en digestion dans de l'eau régale étendue de quatre ou cinq fois son poids d'eau, et on la renouvelle sur le platine jusqu'à ce qu'elle ne se colore plus : la digestion s'opère à 4o ou 5o degrés. Le résidu est de l'iridium pur qu'on pèse (a).

qui n'est autre chose que du chlorure iridico-ammo-

La liqueur séparée du jaune de platine (chlorure ammonico-platinique) par la filtration est évaporée jus-

qu'à ce que le sel ammoniac y cristallise en grande quantité, on laisse refroidir, on décante et on recueille sur un filtre une petite quantité d'un sel violet foncé (i) Cette prescription de Berzelius est d'une grande importance: il ne faut jamais la négliger dans des opérations de ce genre. (2) Vérification : Peu fusible au feu du petit chalumeau (fig. 3, Pl. 1) à gaz tonnants, pas d'odeur d'osiniuni, métal fondu blanc et cassant, sans traces d'irisation à la surface.

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nique mêlé avec un peu de sel de platine (1). On le lave d'abord avec une solution de sel ammoniac, puis avec de l'alcool. Ce sel est calciné, puis pesé après réduction

par l'hydrogène, si c'est nécessaire (2), en suivant toutes les prescriptions que nous venons de donner pour le jaune de platine. Cet iridium platiné est mis en digestion dans le même vase que le platine iridié avec de l'eau régale, et on pèse ensemble les résidus d'iriilium après une forte calcination de la matière insoluble. On obtient le poids du platine en retranchant ce dernier poids des poids du platine iridié et de l'iridium platiné. Cette méthode est très-sûre, à condition que l'on n'emploiera pour la séparation de ces deux métaux que de l'eau régale faible et un contact prolongé de celle-ci.

La quantité d'iridium entraîné est tout à fait négligeable.

La liqueur chargée de sel ammoniac et d'alcool, débarrassée du platine et de l'iridium, est dépouillée d'alcool par la chaleur, de chlorhydrate d'ammoniaque par l'acide nitrique en excès qui le transforme en azote et acide chrorhydrique, et enfin évaporé presque à sec. Alors elle est transportée dans un creuset de porcelaine verni et muni de son couvercle et qu'on pèse avec le plus grand soin. Quand la matière est sèche, on l'arrose avec du sulfhydrate d'ammoniaque concentré, et on Quand l'alcool est chassé par la chaleur, il est bon de mettre quelques gouttes d'acide nitrique dans la liqueur pour mieux peroxyder l'iridium. Quand on ne chauffe pas fortement l'iridium, il retient du chlore ou de l'iridium, mais on ne risque pas de former un alliage de platine et d'iridium que l'eau régale ne sépare plus facilement. La réduction par l'hydrogène, conseillée par Berzelius et par ;70. Claus, est donc une bonne méthode.

Palladium, fer el cuivre.