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DU NORD ET DU PAS-DE-CALAIS.
SITUATION COMMERCIALE DES HOUILLÈRES
tains ;
VIII.
il s'attache à maintenir ses prix et n'engage
point de lutte sur les fournitures de coke, grosse houille et briquettes ;
Résumé.
En résumé la situation des houillères du nord de la France nous paraît clairement établie par les faits que nous avons exposés ; nous les résumerons en quelques mots ; nos mines produisent toutes les qualités de houille que demande l'industrie et peuvent arriver à satisfaire, à très-peu près, à tous ses besoins; les conditions d'exploitation sont moins favorables qu'en Bel-
gique et qu'en Angleterre ; de là des prix de revient et des prix de vente plus élevés ; ce n'est point notre
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il observe avec inquiétude le Pas-de-
Calais qui, divisé entre un grand nombre de compagnies houillères, a besoin de se développer rapidement et attend avec impatience l'achèvement de ses chemins de fer pour se jeter sur le marché de Paris. Si le bassin du Pas-de-Calais appartenait à une seule
compagnie, elle aurait intérêt à se développer lentement pour ne point jeter la perturbation dans les prix ; elle grandirait en profitant des accroissements de consommation sans amener de baisse sur les prix par une
elle leur laisse une grande liberté d'action ; quelques
production trop rapide ; mais 2 o compagnies houillères se partagent le bassin ; chacune d'elles est obligée d'a-
modifications paraissent cependant désirables. Nos com-
voir au moins une fosse et pour couvrir ses frais gé-
pagnies houillères sont administrées sagement; quelques-unes sont abondamment pourvues de capitaux; mais ce fait n'est point général ; ils ont fait défaut pour l'établissement des voies de communication ; il est de la plus haute importance que les fosses soient reliées
néraux et réaliser des bénéfices en rapport avec le capital, elle doit produire au moins ioo.000 tonnes ; il y a donc tout lieu de présumer que la nécessité de se créer des débouchés forcera bientôt le Pas-de-Calais à baisser
promptement aux canaux et aux voies ferrées par
Le bassin de Charleroi qui a pris un énorme développement depuis 15 ans n'est arrivé au chiffre de
législation qui nuit au développement de nos houillères;
chemin de fer; le Nord est largement pourvu de canaux,
ses prix de vente.
mêmes avantages ; mais la Belgique est admirablement desservie par les mêmes voies et l'Angleterre expédie
production actuel que par des sacrifices sur les prix ; nous le voyons encore aujourd'hui vendre ses produits meilleur marché que Mons, entreprendre des fabrica-
facilement dans nos ports du littoral, en sorte qu'il
tions de briquettes et aborder les marchés les plus
n'est aucun point où n'arrivent facilement les charbons étrangers en même temps que les nôtres ; cependant le Pas-de-Calais fait reculer les houilles de Mons et lutte avec celles d'Angleterre; le bassin de Valenciennes dé-
éloignés; c'est le besoin de se développer qui le pousse. Le centre a ses débouchés les plus importants à l'intérieur de la Belgique ; il réalise de très-beaux bénéfices et n'entend point les diminuer par une concurrence exagérée qui lui ferait perdre sur le prix de vente plus qu'il ne gagnerait sur la quantité vendue. Mons qui autrefois partageait seul le marché français
de chemin de fer; le Pas-de-Calais jouira bientôt des
veloppe la consommation locale qui lui offre un débouché certain , ne laisse point envahir son terrain, partage les marchés les moins éloignés et les plus avantageux avec Mons et délaisse les marchés loin-
avec Valenciennes a. dû en céder une forte part
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