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SITUATION COMMERCIALE DES HOUILLÈRES
Charleroi et au Pas-de-Calais ; après 1848 les prix de vente étaient tombés très-bas ; les exploitants se taisaient une concurrence acharnée; ils n'ont pas tardé à voir qu'ils allaient à la ruine ou qu'ils travaillaient sans profit; aussi formèrent-ils une association pour maintenir et au besoin élever les prix. Quand la demande devint très-forte en 1855 ils les élevèrent immédiatement et poussèrent la hausse aussi loin que possible; l'introduction des houilles anglaises et le développement de nos houillères mirent une barrière aux prétentions de la Belgique ; depuis 1858 il y a eu baisse sur les prix ; niais le bassin de Mons fait tout ses efforts pour les maintenir; il aime mieux conserver ses prix que d'accroître les chiffres de ses ventes ; l'augmenta-
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DU NOM) ET DU PAS-DE-CALAIS.
bénéfices excessifs, c'est principalement et tout d'abord les conditions de gisement et d'exploitation des veines,
puis l'insuffisance du capital, les imperfections des
voies de communication, les lenteurs et les difficultés
législation apporte à la construction de voies ferrées reliant les fosses avec les canaux ou les chemins de fer, enfin les conditions commerciales pour l'écoulement de leurs produits; voilà quelles sont les véritables causes de leur infériorité vis-à-vis de l'étranger. que notre
lx.
Une réduction de i,8o par tonne sur les droits qui frappent la houille anglaise à l'entrée a pour effet certain d'amener une baisse de i,8o dans tous les ports
tion de la consommation favorise cette manière de faire.
de mer.
L'Angleterre ne raisonne pas autrement ; mais la production de ses mines est si considérable, les fa-
Peut-être, si la réduction des droits coïncidait avec une grande activité dans le commerce de la houille, les producteurs anglais élèveraient-ils le prix de of,5o ài franc; mais nous l'avons vu, si cette hausse avait lieu, elle ne saurait être de longue durée. Est-il probable, au contraire, que les Anglais baissent leurs prix pour s'emparer tout à fait des marchés linportants et refouler au loin les houilles belges et fran-
cilités de l'augmenter si grandes, que ses prix de vente ne sauraient être affectés sensiblement par l'accroissement ou la diminution de demandes de charbon venant de France ; un accroissement dans les demandes coïncidant avec une situation prospère de l'industrie, pourraient déterminer une hausse sur les paix; mais cette hausse serait faible et disparaîtrait bientôt parce que
la production augmenterait immédiatement
dans une
forte proportion; l'équilibre entre l'offre et la demande serait bien vite rétabli; d'autre part, comme le bénéfice
par tonne de houille est faible, on ne saurait attendre une diminution notable dans les prix de vente. Telle est en résumé la situation relative des houillères du nord de la France, de la Belgique et de l'Angleterre;
ce qui leur donne du désavantage, ce n'est point la qualité de la houille, ni la législation des mines, ni l'impéritie des exploitants, ou un désir immodéré de
aises?
Ce danger ne nous paraît pas à craindre pour cellesci, parce que le bénéfice aux 1.000 kil, fait par les mines anglaises n'est que de j franc à if,2 5 ; la marge pour une baisse de prix est faible ; toute baisse qui porte en entier sur le benéfice est très-sensible au producteur ; une augmentation de production rapide peut en outre amener une hausse de salaires.
Ce qui nous paraît très-probable, c'est qu'il y aura sur les charbons anglais dans nos ports une baisse égale à la réduction de droits de douanes. Tom XVII, 186o.
2/t
Conclusion3.