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DU NORD ET DU PAS-DE - CALAIS.
SITUATION COMMERCIALE DES HOUILLÈRES
Si au lieu de toucher au droit sur les houilles anglaises, on diminuait seulement le droit sur les houilles belges, en serait-il de même ? Les Belges pour une réduction de i franc, par exemple, laisseraient-ils le consommateur profiter seul de cette réduction ? Nous noie pensons point ; leur intérêt serait évidemment de par-
tager le plus longtemps possible le bénéfice de cette réduction avec le consommateur ; car s'ils maintenaient leurs prix, leurs concurrents français baisseraient for-
cément le leur pour ne pas perdre une trop grande
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un travail rémunérateur, souhaite la première de ces solutions.
Pour l'industriel, c'est chose différente ; ce qu'il voit avant tout c'est le bénéfice total ; cependant, comme il est plus commode de gagner en vendant peu, mais cher, qu'en vendant beaucoup, mais bon marché, il incline naturellement vers la seconde solution. C'est celle qui est généralement adoptée dans tous les pays où la consommation est faible et où l'industrie n'a pas encore pris de grands développements ; elle est alors
celui qu'elle obtiendrait en élevant de of,5o, par exclu-
commandée par la force des choses ; ce n'est que quand les consommations atteignent des chiffres élevés et que la production est très-considérable, que la transforma-
pie, lé prix de ses charbons tout en vendant un peu
tion s'opère ;
moins. Tout industriel a deux choses à considérer : le béni. lice qu'il fait par unité de marchandises vendues, et le nombre d'unités vendues dans l'unité de temps qui est l'année. C'est le produit de ces deux nombres qui constitue son bénéfice total ; il doit le faire varier de ma-
pides que fait l'industrie ; elle suit ces progrès, mais
part de leurs fournitures. L'accroissement dont profite-
rait la Belgique ne donnerait pas un bénéfice égal à
nière à obtenir le plus grand bénéfice possible. C'est donc un problème de maximum qu'il a à résoudre, problème qui peut être formulé ainsi : faire en sorte que le produit du bénéfice obtenu sur l'unité de marchandises par le nombre d'unités vendues dans l'unité de temps soit un maximum. Une première solution peut être obtenue en réduisant l'un des éléments, le bénéfice par unité, si par là on parvient à augmenter le second, le nombre d'unités vendues. On peut encore résoudre le problème en obtenant un gros bénéfice par
elle est la conséquence des progrès ra-
elle ne saurait les devancer ; les sociétés modernes tendent à l'opérer promptement, et marchent à grands pas vers ce but.
Pour l'exploitant de mines, l'unité de marchandises est la tonne de houille, son bénéfice, le produit du bénéfice à la tonne par le nombre de tonnes vendues. Le produit pour l'industrie houillère est inséparable d'une grande production ;
ce n'est qu'en produisant beau-
unité et vendant peu. Entre ces deux solutions extrêmes
coup qu'elle peut se contenter d'un faible bénéfice à la tonne; comme dans toute autre industrie, il faut que le produit du bénéfice sur l'unité de marchandises par le nombre d'unités vendues soit un maximum ; les mines anglaises produisent des quantités énormes de houille; elles peuvent se contenter d'un faible bénéfice à la tonne; les nôtres produisent beaucoup moins, il faut qu'elles gagnent plus par tonne.
S'en placent une infinité d'autres. L'État qui veut le progrès et le bon marché, qui veut aussi que les classes ouvrières aient du travail, et
exploitants belges d'exiger une bénéfice considérable par tonne de houille vendue n'a donc point de valeur ;
Le reproche que l'on fait à nos exploitants et aux