Annales des Mines (1860, série 5, volume 18) [Image 276]

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PROCÉDÉ. KIND.

Le 15 juillet, ces diverses constructions sont achevées, et l'on se prépare à monter les machines et les appareils spéciaux du sondage. Le Io septembre tout est installé et l'on peut commencer le sondage. La durée de ces travaux préparatoires a été de cinq mois ;

mais on a perdu près de deux mois, soit par suite des retards que les constructeurs ont mis à livrer les pièces des machines, soit à cause des discussions qui ont eu lieu au sein de la société de Péronnes à l'occasion de l'examen du projet des travaux à exécuter. Un accident a eu lieu pendant cette période de travail : un ouvrier fut tué, en tombant dans le puits, lorsqu'on descendait les sommiers du plancher de manoeuvre. C'est le seul accident qui soit arrivé à nos ouvriers pendant la durée de tous nos travaux de Saint-Vaast et de Péronnes. Le ii septembre, on commence le forage du puits préparatoire au diamètre de 1',37. Après quatre jours de marche irrégulière, on reconnaît que la machine-cabestan est insuffisante pour extraire les déblais avec la cuiller, qui se remplit complétement chaque fois qu'on la plonge au fond du puits. On décide que l'on renforcera la machine par l'application de nouveaux engrenages qui, en diminuant la vitesse, rendront

le travail plus sûr; provisoirement, on perce la cuiller aux deux tiers de sa hauteur, de manière qu'elle ne puisse plus

s'emplir qu'imparfaitement. Le 21 septembre, la vis de rappel de l'appareil de sondage s'étant cassée, on est obligé de suspendre le travail, en l'absence d'une pièce de rechange. l'accident est réparé et l'on reprend le travail. rupture de l'étrier du tourne-sonde, par la violence des coups de balancier ; on arrête le travail de sondage pendant quatre heures.

Le 29, arrachement des filets d'une vis des tiges de sondage; trois heures de retard pour remonter l'appareil, à l'aide du crochet de salut, et ressouder une nouvelle vis. Le 3o, cinq heures d'arrêt pour la même cause. Le i" octobre, le puits préparatoire est arrivé à 46 mètres de profondeur, c'est-à-dire que l'on n'a foré que 11 mètres, depuis le commencement du travail ; il est vrai que l'on a,

559 toujours marché d'une manière peu régulière et que les travaux TRAVAUX EXÉCUTÉS EN BELGIQUE.

étaient suspendus la nuit. A partir de ce jour, on travaille sans désemparer. Le 2, le tenon de la glissière s'étant cassé pendant le travail

du sondage, le trépan est resté au fond du puits ; on le retire sans difficulté au moyen du crochet de salut. Le rupture d'une des vis d'assemblage des tiges; trois heures d'arrêt. Le 5 et le 7, nouvelles ruptures de l'étrier du tourne-sonde; on se décide à faire fabriquer cette pièce sur des dimensions plus fortes ; à partir de ce jour, elle ne donne plus lieu à aucun accident.

Le ii, les filets de la vis de la glissière s'arrachent; sept heures d'arrêt pour retirer l'outil et ressouder une nouvelle vis.

Le iii, on est obligé de suspendre le travail du sondage, à cause du nombre insuffisant des dents de rechange pour le trépan ; le terrain est extrêmement dur, c'est du silex presque massif.

Le i6, rupture d'une tige en bois ; on raccroche l'appareil de sondage avec la fanchère; quatre heures d'arrêt. Le 20, nouvelle rupture de la vis de la glissière ; douze heures

de retard. Le 22 et le 23, rupture d'une vis des tiges de sondage ; quelques heures de retard pour retirer l'appareil et réparer l'accident.

Enfin le 24 octobre, c'est-à-dire après six semaines d'un travail assidu, mais dont les circonstances avaient été constamment anormales, on arrête les travaux de sondage, pour placer les nouveaux engrenages à la machine-cabestan ; on remplace par des pièces plus solides les assemblages de tiges,

qui avaient été faits d'abord d'après les plans primitifs de M. Kind, mais dont l'expérience nous avait fait reconnaître l'insuffisance dans les terrains difficiles que nous avions à traverser; enfin on profite du temps d'arrêt pour préparer deux séries complètes de dents de rechange pour le trépan, afin d'avoir toujours le temps de les réparer, ce qui, eu égard à la dureté des terrains, avait lieu fréquemment, à tel point que deux forgerons travaillant avec activité avaient peine à y suffire.

Le 4 novembre, le travail du sondage est remis en activité.

Le 5, au moment où l'on déroulait le câble d'extraction,