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les deux roues intermédiaires d'un même côté chargées par un ressort commun, est, à cet égard, dans les mêmes conditions qu'une machine à six roues, pourvu qu'elle soit attelée à un tender indépendant (t. XVII, Pl. VI, fig. ft, 5, 6). Mais, avec l'accouplement, la situation change du tout au tout.
Alors, ffl9 l'influence des pauses indiquées tout à l'heure, les deux véhicules réagissent mutuellement sur leurs répartitions et les troublent singulièrement, l'accouplement ajoutant aux causes de perturbation qui affectent les deux véhicules indéSi pendants, des causes nouvelles, inhérentes à leur liaison. l'essieu a de la machine (Pl. VIL, fig. 73) s'élève en franchissant une bosse de la voie, les autres centres restant en ligne droite, I a. charge du premier augmente d'autant plus qu'une partie de
la charge de l'essieu b du tender se reporte sur lui. Un effet analogue a lieu si c'est b qui se dérobe. Si les deux effets coexistent, a franchissant une bosse et b une dépression, ils s'ajoutent, et les roues,de la machine, les roues rigides, ont alors à supporter, non-seulement la presque totalité du poids de la machine, mais aussi une partie plus ou Coins considérable du poids dn tender lui-môme et de son approvisionnement. p représentant la partie de la charge de b qui se répartit entre a et c , pour une certaine dénivellation de b relativement à a,
1'70 (0=0,36 p. le surcroît de charge de ce dernier est 1,70+ P 3,o5 Q, Cornple on l'a vu, d'après les pesées du Nord, les roues du tender portent seulement 1.170 kil, de la machine. La totalité du poids de la machine sera donc ramenée sur ses essieux si l'on a : 0,56 p = 8.170 kil. d'où : p = 3.250 kil. Or, d'après M. Chobrzinski (t. XVI, p. 433) la charge statique normale de la paire de roues 1), est :10.-00 kil., le tender portant seulement 4.000 tonnes, chiffre qui atteint 6.000 à l'Est. Mais tenons-nous
en aux chiffres du Nord. Les roues de la machine porteront donc plus que son poids, si la pression sur rails de la paire de roues b diminue par suite de sa dénivellation, de plus de 3.2,50 , c'est,à,dire de 1/3. 10.900
Une telle réduction se produit-elle sous l'influence des inégalités de la voie, entraînant des mouvements contraires de a et de b? Qu'on examine une machine stip les bascules, qu'on observe les variations énormes introduites dans la répartition (1) Voir pour l'ensemble, la fig. 9, Pl. 1, t. XVI, 1859.
645 par un petit mouvement des écrous d'une seule paire de roues, et on sera fixé sur l'extrême sensibilité d'une répartition opérée par l'intermédiaire de ressorts aussi rigides que le sont nécessairement ceux des locomotives, et sur l'étendue des limites entre lesquelles peut varier la pression sur rails d'une paire de roues sous l'influence des inégalités de la voie (1). Partons d'un autre fait : D'après une pesée faite à l'Est, du tender séparé de la machine et contenant 5.000 kil. de houille, la paire de roues : b porte 8.1/1.0 kil. 1131.1LLETIN.
et c
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II résulte de cette répartition que le centre de gravité général du tender et de sa charge est à om,59 en avant de l'essieu c. La paire de roues montées pesant 1.200 kil., le centre de gravité du poids suspendu (a1.244 kil ) est à om,56 en avant de c. Dès lors, si la dénivellation de b relativement à la ligne ab
était telle que b ne portât plus rien, le tender ferait porter à Pessieu.a de la machine 9..500 kil, de son propre poids. Si les choses ne vont pas jusque-là, de combien s'en fant-il?
C'est là une conséquence assez curieuse d'une disposition appliquée dans le but de soulager les essieux de la machine; mais cet effet de l'accouplement n'est pas le plus grave, tant s'en faut. Il l'est bien autrement pour le tender, dont les deux paires de roues sont tour à tour soumises à des surcharges énormes, qui expliquent parfaitement l'écrasement si fréquent des bandages du tender, de ceux d'avant surtout, et le rapport bien plus défavorable pour cette catégorie de machines que pour toutes les autres, entre le parcours total des bandages du tender et celui des bandages de la machine (3/1.140 kilom. contre 61.420 kilom.). Que b s'élève sur une bosse de la voie tandis que c franchit
une dépression, les longerons du tender tendent alors à basculer autour de b en soulevant la chaudière; a ne porte presque plus, b est soumis à une charge excessive. Mais la situation est bien pire encore, quand a et c fléchissent
en même temps. Les longerons du tender se trouvent bien et dûment alors dans les conditions indiquées d'un levier de romaine, tendant à osciller autour de l'essieu b, et avec cette circonstance singulièrement aggravante que P atteint 13 tonnes (I) Voir plus bas, page 619.