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A HUIT ROUES COUPLÉES.
DES MACHINES LOCOMOTIVES
la boîte à feu et que, dans cette disposition, la seule difficulté à résoudre est d'atténuer ou d'éviter les inconvénients du porteà-faux de la boîte à feu. C'est ce qu'Engerth a fait avec un succès incontestable en faisant concourir le tender à supporter l'excédant de poids de la boîte à feu, qui serait, dans la marche, une cause d'instabilité. Quarante de ces puissantes machines, les plus fortes qui
soient connues, ont parcouru sur le chemin du Nord, depuis leur mise en service (1856-57) jusqu'au ." juillet i86o, 3.290.1193 kil (aujourd'hui plus de 11.000.000 kil.) a,vec une
économie, par tonne transportée, de 2,7 p. ici() (MCI : 470), en consommation de combustible, sur le service des machines de faible puissance, et de 59 p. 100 (5 à t 2) sur les frais d'entretien (1).
Le contraire avait été affirmé dans les termes suivants L'économie n'existe ni dans l'achat, ni dans l'entretien, tant s'en faut, ni dans la consommation (p. 149, fte livr., 1859). te A cette assertion nous opposerons la suivante : Il est tout simple que la consommation rapportée à la charge remorquée soit plus faible sur les machines qui marchent à charge tous, jours plus complète (p CM, t. XVII. 1860. C'est un grand pas de fait vers l'accord : pourquoi ne pas aller plus loin? Ce n'est pas à M Couche que nous apprendrons que si la consommation de combustible est dans un certain rapport avec la charge remorquée, ce rapport s'améliore constamment avec la puissance de la machine. Nous n'avons jamais dit autre chose, et il est maintenant bien établi qu'en prenant pour point de comparaison le poids remorqué, la machine Engerth est la plus économique de toutes les machines, quant à l'achat, à l'entretien et à la consommation. Jamais amélioration n'a donc reçu de l'expérience une plus
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Mais il n'en est pas ainsi. Les chemins de fer n'occupent pas dans l'industrie générale du pays la même place que les manu factures. Leur exploitation est envisagée par le gouvernement comme plus intimement liée à certains intérêts généraux dont il a la responsabilité plus directe : c'est celui de la sécurité
publique et de la régularité du service; celui de la conservation du matériel et de la voie ; c'est aussi celui de l'économie des transports au double point de vue des intérêts de consommation et du produit des entreprises dont la tache financière importe aux développements de la circulation. Dans l'opinion publique le sentiment est moins impartial. Il ne concède pas encore aux associations la tendance à mettre
au premier rang les questions de sécurité, et tous les efforts que font les compagnies pour concilier cet intérêt avec l'abaissement du prix de revient des transports, sont mis en suspicion.
De là une responsabilité grave pour laquelle il n'y a de refuge que dans l'imitation absolue des procédés admis et employés par tous et partout. Si une amélioration, si un changement quelconque est Riom critique par ceux que l'opinion publique considère comme les gardiens de l'intérêt général ; si alors, et comme dans la circonstance dont il s'agit, un type entier de machine est signalé comme susceptible de jeter fréquemment la perturbation dans je service en encombrant la voie, de détruire rapidement les
rails, d'écraser des trains entiers sans éprouver d'avarie sérieuse et en outre d'être d'un emploi et d'un entretien plus dispendieux que les autres, que devient alors, devant l'opinion
publique, la situation de ceux qui portent la responsabilité des dispositiqns qu'ils ont adoptées comme un progrès?
décisive sanction. J'ai dit que la condamnation du type Engerth de grande puissance. par M. Couche a des conséquences graves; je tiens à le démontrer. S'il ne s'agissait en effet que du mérite d'un procédé
Le moindre des préjudices que peut causer une critique aussi absolue que celle à laquelle nous répondons est clone de ralentir
industriel, le temps ferait justice d'une critique fondée ou injuste; et en pareil cas il suffirait à la discussion que deux opinions opposées, également compétentes, fussent émises, pour que chacun pût s'éclairer.
grande puissance connue, sans y substituer aucun procédé équivalent pour satisfaire aux conditions qu'il remplit, on ferme toute voie d'avenir à l'économie des transports en tant
,
(t) Al".(49f dss mines (1860), 3` stie, PSS.9e
si
les progrès qui importent le plus à l'économie des transports; car, ainsi que nous l'avons dit, en condamnant le type de plus
que puissance de locomotion. Veut-on savoir l'opinion de M. Couche, lui-même, sur l'im-