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RAPPORT AU MINISTRE
SUR L'EMPLOI DE LA HOUILLE DANS LES LOCOMOTIVES.
1" Belgique : houille grasse (gaillette) du bassin de Mons,
Prix à la mine Prix rendu à Paris
20 fr.
Proportion des matières volatiles, 28 p. 100. Cendres, 5,5 p. 100 en moyenne. Ce charbon n'est employé que sur la section de Paris à Orléans.
20 Angleterre: houille demi-grasse du pays de Galles. (C'est la gaillette extraite, comme on l'a dit, du cofin tout-venant). Prix à Saint-Nazaire ou à Bordeaux 35 fr. Matières volatiles. 25 p. 100. Cendres. - à 3,5 P. 100. Ce charbon est employé sur les sections suivantes: Tours à SaintNazaire, Tours à Bordeaux, Poitiers à la Rochelle, Coutras à Brives. 30 Bézenet (gaillette)
Prix à la mine, chargée sur wagons, 16 fr. Matières volatiles 58 p. 100. Cendres 12 p. 100. En usage sur les sections d'Orléans au Guetin, de Vierzon à Limoges et de Montluçon à Moulins. 4° Aubin (gaillette)
Prix à la mine Matières volatiles Cendres.
16 fr. 40,5 p. 100. 11,5 p. 100.
Section de Montauban à Rodez. La consommation totale de ces diverses houilles s'élèvera, en 1861, à 59.000 ou 40.000 tonnes. ii
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Briquettes. -Les briquettes sont tirées de Charleroi et d'Angleterre, Les premières coûtent, à Charleroi. 15 fr. Id. rendues à Paris 29 fr. 5o. Matières volatiles 18 p. 100. Cendres 7 p. 100. Brai et goudron 8 p. 100.
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Les secondes, fabriquées à Cardiff, coûtent, rendues à Bordeaux ou à la Rochelle 5i fr. 50. Matières volatiles 16,5 p. 160. Cendres 7 P. 100. Brai et goudron 8 p. 100. Consommation d'agglomérés en 1861, 15.000 à 16.000 tonnes,
Les houilles et les briquettes dont il s'agit donnent généralement une cendre peu fusible, mais sans u'il en résulte d'inconvénients pour le service, tant que la proportion ne dépasse pas 7 5. 100. Grâce aux précautions prises sur le réseau d'Orléans comme sur la plupart des autres, et notamment à l'emploi des souffleurs, les
houilles étrangères dont on fait usage produisent généralement assez peu de fumée. La briquette formée des mêmes charbons en dégage un peu plus; mais les houilles indigènes en produisent beaucoup. Sous ce rapport comme sous tous les autres, les charbons de Bézenet et d'Aubin sont à peu près identiques. Avec les autres, la fumée pourrait probablement être rendue inoffensive même dans les foyers ordinaires ; mais avec les charbons de ces deux provenances, il est très-douteux qu'on réussît jamais à la rendre même tolérable. On conçoit dès lors que le chemin d'Orléans soit depuis longtemps à l'affût, pour ainsi dire, d'une disposition de foyer à la fois fumi-
vore et pratique. Il n'a rien fait tant qu'il n'y avait rien à faire, au moins avec des chances sérieuses de succès. Mais le jour où s'est présentée une disposition simple, bien conçue, capable d'affranchir
la traction non-seulement de l'emploi du coke, mais peut-être même de l'emploi du gros, ce jour-là, le chemin d'Orléans a pris résolûment son parti. De tous les grands réseaux en effet, sans excepter celui de l'Est, c'est le réseau d'Orléans qui entre le plus largement et de beaucoup, dans la voie de l'application du système
Tenbrinck. Il n'a encore en ce moment qu'une machine en service (n° 165, du dépôt de Paris), mais plusieurs autres sont prêtes,
d'autres en construction, et un plus grand nombre sur le point d'être mises en chantier, savoir 10 Prêtes : 5 machines à voyageurs (n" 66 et et suivants) modifiées aux ateliers d'Ivry. 20 En construction: 1. Machines à voyageurs (n" 239 à 258) aux ateliers d'Ivry.
2. Machines à voyageurs (n" 99 et suivants) à transformer en mixtes. 10 foyers sont en construction à Ivry. Ils ne seront appliqués I. cette série qu'au fur et à mesure du remplacement des foyers.