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JO
EN ANGLETERRE.
ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
L'industrie des fers, dans le district du Nord, diffère à
bien des égards de celle du Staffordshire, du pays de Galles et de l'Écosse. Tandis que le minerai houiller abonde dans ces trois districts, et y forme la base de la fabrication
de la fonte, le bassin du Nord en est presque entièrement dépourvu. Dans le Cleveland, on traite le fer oolithique du lias; dans le Cumberland, le red-ore du calcaire carbonifère; dans le Durham, un mélange de ces deux minerais, avec le fer des houillères et le fer spathique ou l'hématite brune des filons plombeux ; de plus, au lieu de houille crue, on se sert exclusivement de coke. Les usines du Nord produisent spécialement des fontes de forge; les fontes à hématites du Cumberland, et surtout celles de Weardale, dans le Durham, provenant de fers spathiques, plus ou moins décomposés, sont réputées de qualité supérieure. Les fontes du Cleveland, quoique grises comme celles du Staffordshire, sont beaucoup moins tenaces et plus impures.
Elles sont .cotées à / liv. de moins que les fontes ordinaires du district central, 2 liv. 8 sh. à 2 lb/. io sh., au lieu de 5 liv. 8 sb à 5 liv. 15 sh. Le Cleveland vend aussi ses numéros supérieurs comme fontes de moulage, mais elles sont moins recherchées que les fontes d'Écosse. Nombre des usines. - Le district du Nord comprend 55 à 4o usines avec 120 hauts fourneaux. Sa production en fonte atteint actuellement 7à 800.000 tonnes, dont les trois (pians proviennent des usines du Cleveland.
Terrain houiller du nord de l'Angleterre. - Avant de passer à la description des districts de forge, disons quelques mots du terrain houiller qui leur fournit le combustible. Il se divise, comme nous venons de le rappeler, en deux parts fort inégales, le bassin de Newcastle et celui de Cumberland ; le premier exploite annuellement /6 à 17 millions de tonnes, le second 1 million.
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Les détails qui vont suivre s'appliquent surtout au bassin de Newcastle, mais tout ce qui est relatif aux prix de revient et à la nature des charbons convient également au bassin du Cumberland. Le bassin de Newcastle court, du sud au nord, depuis la vallée de la Tees jusqu'à celle du Coquet. Sa longueur est de 5o milles, et sa largeur moyenne de 15 à 20 milles. Sa superficie apparente, non compris celle 'du Millstone-Grit, est de 780 milles quarrés. Mais à l'est, entre la Tyne et la Tees, le terrain houiller s'enfonce sous les grès et les calcaires permiens, et s'étend sans doute dans cette direction fort au loin, car les travaux de plusieurs mines se déve, loppent déjà depuis longtemps sous ces dépôts secondaires.
Nombre des couches de houille.- On distingue 40 couches de charbon, dont 18 sont réputées exploitables ; mais ces veines sont loin d'être continues, et n'existent jamais toutes dans l'étendue entière du bassin houiller. En général il y a rarement, dans les parties les plus riches, au delà de 4 à 5 couches de 2 à 5 pieds de puissance, et l'ingénieur Buddle estime qu'en moyenne on ne peut admettre que 12 pieds de puissance utile dans l'ensemble du bassin.
On voit donc que là encore la richesse houillère n'est
pas aussi .colossale qu'on se le figure généralement ; elle est surtout plus faible que dans le pays de Galles, où, sur une
étendue plus grande, l'épaisseur utile est à peu près le double.
Sous le rapport de la production absolue, le bassin de Newcastle est primé par celui du Production du bassin.
Centre, mais l'emporte sur ceux du pays de Galles et de
l'Écosse. Le tableau de la page 175, tome XIX , nous montre, en effet, que Le bassin du Centre fournit 29 4 5o millions; Le bassin de Newcastle et du Cumberland, 16 à 17 millions;