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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE DU FER
attention toute particulière. A ce sujet, nous citerons une installation plus fréquente chez nos voisins que chez nous : celle des grues d portée des laminoirs. A l'aide de ces engins,
les changements de cylindres, déjà moins fréquents en Angleterre qu'ailleurs, par suite d'une spécialisation plus grande des fabrications, s'effectuent avec une rapidité remarquable. Nous avons assisté plusieurs fois à cette opération; nous l'avons vu faire en 20 OU 25 minutes pour cylindres marchands (barres de première classe), et en 12 OU 15 pour cylindres de moyen et petit mill.
Train de puddlage. - Le train de puddlage comprend ordinairement deux cages : l'une dégrossisseuse, à cannelures ogives (gothiques, comme on les appelle en Angleterre) ; l'autre finisS euse, -à cannelures rectangulaires en nombre et de dimensions convenables pour produire des barres brutes plates, depuis 2 1/2 jusqu'à 7 pouces de largeur sur 1/2 à 2 pouces d'épaisseur. Quelques usines du Staffordshire et d'Écosse ont adapté au train de puddlage une troisième cage pour la préparation de largets de 7 à 14 ou 15 pouces. Ces largets, en fer cinglé quelquefois à double chaude, sont destinés aux couvertes, pour paquets de tôlerie, par exemple. Les diamètres des cylindres varient de 18 à no pouces (om,45 à o,5o), et la longueur de la table a de 5 1/2 à 4 ou 5 pieds (i mètre à in',5o). Leur vitesse est presque toujours comprise entre 25 et 5o tours, atteignant rarement 4o. Le train finisseur ou marchand est généralement installé pour faire toutes les variétés de barres comprises dans la première classe de dimensions. Il dispose à cet effet d'un nombre de paires de cylindres correspondant aux formes quarrées, rondes ou plates et aux séries de dimensions de chaque forme. Cependant les forges dont la fabrication est active divisent souvent la production des barres .de prefilière classe entre deux trains, qui correspondraient alors à ce qu'on appelle en France gros et moyen mill.
EN ANGLETERRE.
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On évite assez généralement la multiplication des canne-
lures finisseuses sur une même cage, trouvant avantage à avoir des longueurs de table réduites; on a ainsi des cylindres plus maniables, circonstance qui contribue encore à rendre plus rapides les manoeuvres de changements. La cage dégrossisseuse comprend une ou deux, quelquefois trois cannelures rectangulaires non emboîtantes dites cannelures soudantes. A celles-là succèdent quatre ou cinq cannelures ogives ou gothiques. Quant à la cage finisseuse, elle comprend un nombre de cannelures profilantes proportionné à la dimension définitive de la barre, mais dépendant aussi de la nature du fer. Cette dernière condition
fait que d'une forge à l'autre, en Angleterre comme en Franco, la loi de décroissance des cannelures varie. Comme partout, les deux cages précédentes sont, en Angleterre, suivies d'une troisième (les espatards) pour le polissage des petits fers. Les cylindres ont de 12 à 16 pouces (0-,5o à onyto) de
diamètre, une longueur de table de A à G pieds (1-,2o à 1"',8o) à la dégrossisseuse, et de 5 pieds à 5 pieds 1/2 (om,92 à in',oS) à la finisseuse. Ils tournent avec une vitesse variable de Go à 70, quelquefois 75 tours pour les plus petits échantillons de la première classe. Vitesse des laminoirs. - Nous verrons, dans la section suivante, que, pour fers de qualité inférieure, les laminoirs tournent plus vite soit au puddlage, soit au finissage. .
Mais cette différence ne tient pas, comme on serait tenté de le croire, à la routine d'anciens établissements. Il faut l'attribuer d'abord à la différence de dureté des fers : le fer du Staffordshire est, en effet , plus dur que le fer de Galles, et cela par deux causes qui sont 10 Le mode même d'affinage ; 2° Le cinglage soigné au marteau, sous lequel le fer prend
une densité supérieure à celle qu'il reçoit des squeezers ou des presses rotatives,