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FUSION DE L'ACIER
AU FOUR A RÉVERBÊRE.
dessus des coquilles. Néanmoins, la coulée réussit. On ferma immédiatement la coquille supérieure avec un dis-
geur. En sondant cette partie de la sole, on s'aperçut qu'elle n'offrait aucune cohésion , et qu'elle était presque à l'état
que de tôle préparé à cet effet, chargé de sable et de poids, pour éviter le boursouflement de l'acier. Le peu de laitier qui avait coulé dans la poche était tombé en partie dans
pulvérulent. On donna alors un coup de feu de quelques minutes, on reperça le trou de coulée et l'on fit écouler la presque totalité du laitier. Cet état de la sole, joint au manque de lingotières et au désir de s'assurer préalablement de la qualité et de la tex-
les coquilles à la suite de l'acier. Mais c'était plutôt un avantage qu'un inconvénient, car la surface supérieure de
l'acier se trouvait ainsi abritée du contact de l'air. On s'aperçut alors qu'une croûte d'acier d'épaisseur variable était restée adhérente aux parois de la poche. Ce résultat était dû à l'insuffisance de la température à laquelle cette poche avait été élevée par les moyens ordinaires employés dans les fonderies de fer, et au temps perdu pour le transport de la poche. On ne peut, du reste, éviter complétement les fonds de poche, même avec la fonte, matière bien plus fusible que l'acier. Pour les avoir aussi faibles que possible dans notre système de coulée , il conviendra
.0 De garnir les poches en terre très - réfractaire et de les chauffer au blanc par des dispositions particulières ; 2° De placer les moules ou lingotières dans une fosse pratiquée sous le trou de coulée, de sorte que la poche à quenouille repose directement sur l'orifice de la lingotière. La coulée terminée, on laissa un peu refroidir le four afin de constater son état. On reconnut que ni la voûte ni les parois n'avaient sensiblement souffert. Le mortier des joints de la voûte avait seulement un peu coulé et formé quelques stalactites, appelées chandelles par les chauffeurs. Mais la sole avait subi quelques détériorations assez graves.
Le bord vertical situé au-dessus du trou de coulée s'était affaissé dans le laitier, soit qu'il eût été ramolli par la chaleur, soit que n'étant pas maintenu par un rang de briques superposées, par suite de l'existence d'une porte à cet endroit, il eût été détaché par le .ringard employé pour faire la percée. De plus, le bord, de la sole adjacent au grand autel présentait une échancrure de 0,2 5 à om,30 de lar-
ture du lingot obtenu, nous confirma dans la détermination déjà prise de ne faire ce jour-là qu'une fusion, et de laisser refroidir le four ; ce qui fut exécuté. Le lendemain, le lingot fut démoulé, examiné et pesé.
Il présentait une surface unie et très-convenablepour »on martelage, Nais la garniture placée au raccordement des deux coquilles n'avait pas résisté. L'acier s'était introduit dans la fissure formée par les deux surfaces planes de ces coquilles, imparfaitement jointives. 11 en était résulté une forte bavure. Une autre bavure existait à la base du lingot, ainsi que*cela a lieu presque toujours, par suite de la pénétration de l'acier entre la plaque de fonte formant le fond de la coquille inférieure, et la paroi de cette coquille. Il était résulté de là que la partie cylindrique inférieure du
lingot ne pouvant céder librement au retrait, s'était gercée à 0,6 environ au-dessous de la commissure des deux coquilles. C'est là un accident qui arrive toutes les fois qu'un lingot se trouve pris par ses deux extrémités et arrêté dans son retrait. Le mode de fusion et de coulée n'y est pour rien.
Le poids du lingot fut trouvé de 409 kil. Ce poids, rapproché da volume obtenu par le cubage des deux cylindres,
n'accusait qu'une densité de 6,7, densité très-faible et révélant l'existence de bulles ou d'une cavité centrale. Pour s'en assurer, on cassa le lingot à l'endroit de la gerçure, sous un pilon de 5. 000 kil. 11 fallut plusieurs coups à toute
volée pour déterminer la rupture. La cassure présenta au centre une partie assez compacte, n'offrant pas plus de