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ÉTAT PRÉSENT DE LA MÉTALLURGIE .DU FER
EN ANGLETERRE.
à la première cage unie et donne une feuille : les deux pièces arrivent en même temps et superposées à la paire
chant du couteau mobile est légèrement incliné et s'abaisse
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finisseuse. Enfin, après ce laminage, les feuilles séparées sont portées au recuit avant cisaillage. Ce sont là les seules différences entre les tôles épaisses et les moyennes, les seules causes aussi d'un léger écart des prix de revient des deux sortes. Ajoutons de suite que ces différences sont com-
pensées, en partie du moins, par le fait que s'il faut au travail des grosses tôles, des hommes faits et forts, des enfants ou de jeunes garçons suffisent à l'élaboration des single. 20 Tôles minces. Pour les tôles minces, la première cage (blooming) ne sert pas toujours ; en général seulement dans les cas de paquetage. Elle sert aussi quand, pour tôles
minces de qualité déjà supérieure, on soude et corroie le
paquet avec plus de soins, ou quand, d'une première chaude on le transforme en un larget de fer corroyé, à ,
étirer ultérieurement pour tôles.
Si, au contraire, on fait usage de largets bruts, on en réchauffe et lamine un certain nombre d'une première chaude. On les réduit par sept ou huit passages aux deux cages unies, à une épaisseur convenable, pour qu'à la seconde chaude les feuilles doublées, quadruplées, etc., puissent prendre aux cylindres finisseurs leur épaisseur définitive. Les quelques exemples que nous rapporterons ci-dessous achèveront la description de ces procédés de laminage. s 5. Cisàillage des tôles et manutentions diverses.
Le cisaillage et les manutentions diverses des tôles finies se font par des outils et moyens qui n'offrent généralement rien de neuf. Dans quelques forges seulement, nous avons
vu des cisailles puissantes, pouvant rogner les tôles sur toute une longueur de 1-,5o à 3 métres ou sur des largeurs de o'",8o à 1"',2o; le couteau mobile d'une pareille cisaille est porté par deux excentriques, calés sur un même arbre
que met en mouvement une machine spéciale. Le tranverticalement, guidé par deux rainures, lorsque celui du couteau fixe est horizontal. § 6. Exemples de roulements pour tôles de premières classes et qualités ordinaires. Fabrication de tôles de chaudières communes.
(Boiler-plates.)
Le fer brut employé provenait de fontes au coke n" 5 à 5, sans addition de scories au haut fourneau. Dimensions des feuilles et des paquets. - Pour tôles cisaillées de 6 pieds (1-,8o) de long ; 5 pieds (om,9o) de large ; sur une épaisseur de om,00g , pesant 112 kil. environ la feuille, le paquet avait 12 pouces (on',5o) de large, 6 à 7 de haut et 20 pouces de long ; soit un poids brut de 14o kilogrammes environ. Consistance et personnel de l'atelier. - L'atelier comprenait deux fours à réchauffer et trois cages de laminoirs, disposées ainsi qu'il a été dit plus haut. Le personnel était composé de i chef lamineur entrepreneur; i réchauffeur et i aide ; 2 aides lamineurs et 2 releveurs; 2 ou 3 jeunes garçons de 15 à 16 ans pour tirer les plaques. Ce personnel recevait tout à pied d'oeuvre, ne faisant ni cisaillage, ni aucune autre manutention accessoire. Travail. - On soudait et finissait d'une seule chaude ;
on passait le paquet dans le sens de sa longueur, à trois cannelures soudantes ; le bloom soudé recevait ensuite quatre passages dans le sens de la largeur, à la cage dégrossisseuse ; trois autres enfin, parallèlement à la largeur du paquet primitif, étaient donnés à la cage finisseuse.
Produits et consommations. - On produisait dans ces conditions 7 à 8 tonnes de tôles par douze heures avec une consommation de 14 à 15 quintaux de 120 livres de houille par tonne c'est-à-dire 8o à 85 p. 100, et un déchet de 5
à 6 quintaux par 20 quintaux de tôle finie, soit 20 à 22