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EXPLOITATION DU SEL
DANS LE SALZKAMMERGUT.
L'examen de ces questions, posées d'une manière aussi générale, conduirait aux calculs les plus élevés des mathématiques, et ne fournirait pas de résultats capables d'éclairer aisément la pratique. Aussi essayerons-nous seulement de résquclre, d'une manière approchée, quelques problèmes simples dont la solution pourra guider l'exploitant dans la conduite du lavage. Nous nous occuperons d'abord du lavage discontinu. Chaque période se compose de deux phases. - On a yn que toute période de lavage se compose de deux phases parfaitement distinctes. La première est celle du remplissage de la chambre ; elle finit au moment où l'eau baigne le pla, fond. La seconde est celle de la saturation, elle se termine au moment où la chambre étant pleine d'eau saturée de sel, on procède à l'écoulement.
On introduit l'eau le plus rapidement possible ; telle est la règle ; alors les parois sont le moins corrodées. Nous supposons dès à présent cette règle pratiquée, pour nous placer dans les conditions les plus favorables.
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Arbitraire dans la première phase. - Dans la première phase tout est arbitraire ; la quantité d'eau introduite chaque instant peut varier au gré de l'exploitant ; de n-iêine
la capacité et la forme de la chambre. L'inclinaison
des
bords, le degré de saturation qu'acquiert l'eau en résultent, Ainsi, soit ab le ciel, cd (fig. 15) le fond de la chambre qu'il s'agit de remplir d'eau. Si nous introduisons cette eau très-
vite, les parois ac, bd sont très-peu attaquées, et la forme de la chambre est sensiblement la même au commencement de la deuxième phase qu'au commencement de la première;
Si au contraire nous introduisons l'eau très-lentement, parois se corrodent beaucoup. Remarquons que le fond est occupé par les eaux les plus chargées de sel ; par suite, au bout de peu de temps, la paroi latérale au-dessus du limon n'est presque plus corrodée, tandis qu'à la surface du lac, occupée par l'eau pure, s'exerce la corrosion la plus active. .0n conçoit donc que la chambre puisse avoir, à la fin de la première phase, un profil tel que a' me, dnb'. En fait, on évite avec grand soin un pareil profil, qui ap, rait pour effet d'augmenter beaucoup la surface du ciels le§
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La seconde phase est soumise à des lois. - Dès que l'eau
baigne le plafond, l'exploitant ne peut plus diriger l'opération. L'eau douce s'introduit au fur et à mesure que le sel se dissout, et il n'y a plus d'autre soin à prendre que celui de la fournir; nous avons vu qu'on maintient une charge de quelques centimètres d'eau au-dessus du plafond pour être certain que celui-ci est constamment mouillé. La seconde phase est soumise à des lois physiques dont le calcul permet la détermination.
Nous allons chercher quelques-unes de ces lois; nous ne tiendrons pas compte d'abord de la première phase ; .plus tard nous examinerons son influence et nous indiquerons dans quel sens et dans quelle mesure elle force à corriger les résultats obtenus. De plus nous négligerons, dans la seconde phase, la corrosion latérale ; pour une chambre dont le plafond est très-grand, l'eau se sature principale ment en dissolvant le sel du plafond; la quantité de sel dissous sur les parois est relativement minime. Élévation du ciel. - De combien s'élève le ciel à chaque lavage?
La solution de cette question est très-aisée si l'on suppose les parois de la chambre verticales et la section circulaire. La question se réduit en effet à une question de volumes. Considérons la chambre après son premier lavage ; elle a été nettoyée, et aune hauteur h et un rayon R (fig. 14) soit x la hauteur dont le ciel s'est élevé au bout du lavage, z la hauteur qu'occupe alors. le limon tombé du plafond. Soit i3 la densité du chlorure de sodium, D celle de l'eau saturée (soole) ; soit
la richesse du gîte. La dissolution
est saturée, l'expérience le prouve, lorsqu'elle contient 27