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EXPLOITATION DU SE!.
Si l'on compare la quantité de bois brûlé au nombre de journées de cuite, on trouve qu'une chaudière consomme environ 55 stères par vingt-quatre heures (voir page 90).
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Hauteur de la soole dans la chaudière. La dissolution saline est amenée dans la chaudière par des conduits en bois ou en fonte, munis de robinets, et débouchant au-dessus des Feuerstâtte, à l'endroit qui est le plus exposé à la chaleur. Une hauteur de on'. 32 de dissolution au-dessus du fond est nécessaire pour obtenir un sel capable de donner des pains compactes et solides. Mais, au commencement de
la campagne, la température étant trop forte parce que la chaudière n'est pas encore incrustée, les cristaux seraient trop petits pour donner des pains consistants : on maintient alors dans la chaudière om.54 de hauteur de dis-
solution; à la fin de la campagne on n'en garde plus que on'.5o ; car la température en s'abaissant donnerait des cristaux trop volumineux.
Extraction du sel. Disposition de l'atelier. Quatre ouvriers, deux oberbarer et deux unterbiirer travaillant durant six heures, deux fois par jour, font en commun et alternativement le service de deux chaudières accouplées. L'oberbârer, armé d'un râble en tôle, emmanché au bout d'une perche de 1 2 mètres de long (Pl. IV, fig. 4), ramène de temps en temps les cristaux déposés sur le fond de la chaudière (fig. 5) vers son milieu ah, en opérant dans le sens de la petite dimension ; l'unterbârer, au moyen d'un râble moitié moins long, attire les cristaux dans la concavité ou bitrstatt, qui longe la chaudière du côté de l'atelier de mise en pains. Cet atelier occupe la hauteur du rezde-chaussée et du premier étage pour permettre la manoeuvre des râbles. Les chaudières sont au niveau du premier étage
et les foyers au rez-de-chaussée. La vapeur d'eau, qui se
DANS LE SALZKAMMERGUT.
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dégage en quantité considérable, se rassemble sous un vaste manteau ou toiture et s'échappe par une cheminée de bois : de le manteau descend jusqu'à:. mètre environ de la surface l'eau, pour éviter l'introduction de l'air et le refroidissement de la dissolution ; on a reconnu qu'il est inutile de le faire
descendre jusqu'à la chaudière même. Toutes les deux heures, deux hommes Égouttoirs. (vorzieher) enlèvent le sel au moyen d'une large pelle en et tôle (fig. 5) ; ils commencent, l'un en b, l'autre en e, les douze caisses en bois ne jettent successivement le sel dans (4. 5 et fig. 6) qui. garnissent le mur de l'atelier. Le sel, dont la température est d'environ Pompes.
loo°, y séjourne quelques minutes ( fig. 6), et s'égoutte sans se refroidir. L'eau saline qui en provient se réunit à celle qui découle du plancher légèrement en pente de l'atelier dans un bassin A, où plongent des pompes destinées à remonter les eaux au-dessus de la chaudière, pour qu'elles subissent une nouvelle évaporation et abandonnent le sel qu'elles contiennent encore. On a installé pour cet usage, à Ebensee , une magnifique pompe foulante et aspirante en cuivre, mue par une petite machine à colonne d'eau : de peur de détériorations causées par la matière saline, on a poussé la précaution jusqu'à recouvrir de cuivre la tige en
fer du piston. Mais une simple pompe en bois, qu'un homme manoeuvre pendant quelques minutes toutes les
deux heures, suffit pleinement. On n'en emploie pas d'autre à Aussee. A Hallstadt, on se sert d'une pompe aspirante double : pour soupape, il y a un boulet en laiton ; la tige du piston est en fer, et cela ne peut présenter d'inconvénient puisqu'elle ne passe pas dans un collier. Le sel égoutté est successivement retiré des caisses à égoutter; il suffit pour cela de tirer le verrou de la porte p, et le sel tombe sur la table t. Un ouvrier l'enlève à. la pelle et en remplit une rangée de barils qui s'élèvent exactement au niveau de la table.