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EXPLOITATION DU SEL
Les barils en forme de tronc de cône s'ap. pellent Fiiderl; ils sont composés de douves assemblées et cerclées de fer. Le fond, à claire voie, fait corps à part; il est muni de quatre pattes en fer qui emboîtent la partie supérieure. Comme on fabrique des pains de diverses grandeurs, dont le poids varie communément de io à 22 kilogrammes, il y a des formes de divers calibres. Nous donnons (fig. 7, 8 et 9) les dimensions d'un füderl employé dans l'Oberes werk , et qui sert à fabriquer des pains du poids le plus ordinaire, de 16 kilogrammes. Ces formes, construites solidement durent très-longtemps. Leur prix ne dépasse pas 5 francs la pièce. 11 en faut 5oo par werk.
Fabrication des pains. Les filderl sont remplis à la pelle avec du sel convenablement égoutté. Pour ne point
DANS DE SALZKAMMERGUI.
cimenter les cristaux de sel, et les pains obtenus sont aussi durs qu'à Ebensee ; mais il y a plus de dissolution saline à soumettre à une nouvelle cuite. Le filderl contient maintenant un pain de sel cohérent; il
passe entre les mains d'un apprenti qui enlève les arêtes vives du pain, à ses deux extrémités, au moyen d'une espèce de rabot. L'outil se compose d'une planchette ovale audessous de laquelle est fixée une lame de plomb ab (fig. 12 et 15) triangulaire, ayant la courbure du ftiderl. L'ouvrier le saisit par la planchette c et le promène le long de chaque circonférence du pain. Le sel chassé par la pointe b de la lame s'échappe par l'ouverture pratiquée au-dessus et vient recouvrir la surface antérieure de la planchette. Les deux arêtes du pain abattues, on enlève le füderl , et le pain est obtenu. Reste à le dessécher.
laisser tomber de sel à côté, et remplir à la fois trois rangées de ftiderl , on a établi à Ebensee des tables échancrées en
demi-cercle sur leurs bords, de façon que deux tables juxtaposées couvrent complètement l'espace laissé libre entre lés filderl (fig. o). L'ouvrier, debout sur ces tables, tasse
le sel dans les barils au moyen d'un gros pilon en bois. Les ftiderl une fois remplis jusqu'à déborder, l'ouvrier descend et relève les tables mobiles autour d'une charnière c, et munies d'un pied en fer (projeté sur le plan en p) ; il en-
lève alors facilement les fi:1(1er' et les remet à l'ouvrier finisseur. Celui-ci commence par aplanir la surface du sel au moyen d'un battoir en bois de forme carrée (fig.11). Puis il retourne le füderl dessus dessous, enlève le fond et d'un coup de battoir comprime le sel qui remplissait le fond et qui maintenant déborde. La pratique est un peu différente à Aussee ; là on charge le sel dans les formes, ,au niveau de la chaudière, sans faire égoutter. On se contente alors d'enlever avec un rateau le trop-plein du sel, au lieu de le comprimer : l'eau saline, très chaude, dont l'excès découle de tous côtés, suffit pour
1° Étuves chaufiées par les gaz perdus des chaudières. A la suite de chaque chaudière sont établies quatorze étuves en deux étages, sept à chacun. Ces étuves sont accolées, dans le sens de leur longueur ; elles sont munies chacune d'une porte de chargement en tôle, donnant sur une galerie commune A (Pl. III, fig. 5 et 6). Leur longueur est de 5,7o, leur largeur de 2 , 5o, et leur hauteur de 2 m ,66, jusqu'au sommet de la voûte surbaissée qui les recouvre. Le plancher des
étuves est en tôle et supporté de o".65 en orn.65 par des poutres transversales en fonte, en forme de T; il est percé, derrière la porte de chargement, d'une ouverture rectangulaire a de ou',4o de long sur 0-.52 de large, fermée par une porte en tôle. Du côté opposé règne une longue galerie,
commune aux étuves des deux chaudières accouplées, communiquant avec deux cheminées de ome,400 de section; chaque chambre de dessication communique avec cette galerie par deux ouvertures b quarrées, de 0-. 45 de c ôté,