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DE BOURDONNE-LES-BAINS.
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SOURCES THERMALES
boisson des baigneurs, quelques bains à domicile, et les usages domestiques des habitants. Une pompe à bras mue de temps à autre par un homme, permettait de satisfaire à tous ces besoins. Le puisard recevait en outre, par infiltrations souterraines, des eaux du sondage n° 6, situé à environ i o mètres de distance dans la cour de service : ce sondage, rebouché imparfaitement avec de l'argile damée, pendant l'hiver précé-
dent, a toujours donné un petit filet d'eau et des gaz à la surface du sol, même au moment de la plus forte dépression
de l'eau dans le puisard. Les épuisements étaient encore faits avec la corde à noeuds. Cet instrument consistait en une corde sans fin pas. saut sur une lanterne qui recevait le mouvement d'un
manége à deux chevaux. La corde portait primitivement cent-dix nuds en chanvre, mais depuis quelques années, on leur avait substitué cent-dix sphères de bois de peuplier. La partie ascendante passait dans un tuyau en plomb de Om,i o5 de diamètre, solidement fixé à une grande. pièce
de bois verticale; de sorte que sa partie inférieure plongeait dans le puisard, au-dessous du niveau minimum de l'eau, tandis que sa partie supérieure débouchait dans une caisse en plomb, dont le trop-plein communiquait avec les réservoirs, à 5m,6o au-dessus du pavé des bains (altitude, 26 im,5i). Ces réservoirs sont au nombre de dix, présentant ensemble une capacité de 179"",476, dont 27 mètres cubes pour l'eau à employer chaude, et 152 mètres cubes pour celle à employer froide.
La machine pouvait puiser jusqu'à l'altitude 25om,77. Elle aurait pu fournir par jour plus de 3oo mètres cubes d'eau. Son effet utile n'excédait jamais un demi-cheval vapeur; il était d'ailleurs très-variable avec la vitesse, ce qui se conçoit facilement, puisque le diamètre des nuds étant
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notablement plus petit que celui du tuyau en plomb, l'eau tendait à retomber à raison de son poids.
Pendant les expériences, on avait autant que possible le d'une soin de recevoir l'eau épuisée dans des réservoirs capacité était connue; mais cela n'était pas toujours compatible avec le service baléaire , et alors on devait se contenter de jauger, au moyen d'un sceau de 10 litres et d'une montre à secondes, le courant d'eau sortant des tuyaux d'ascension.
L'imperfection de la machine d'épuisement et les nécessités du service balnéaire n'ont d'ailleurs pas permis de maintenir le niveau de l'eau dans le puisard entre des limites aussi régulières qu'à l'hôpital militaire : ce puisard ayant beaucoup plus petite, on a dû le soumettre à une section
des variations de niveaux beaucoup plus grandes, attendu que, quelquefois, on était forcé de laisser accumuler l'eau pendant 14 heures, afin de lui conserver sa température. Ces variations ont été comprises entre les altitudes 254m,85
et 25e,76.
L'eau du sondage n°
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s'écoulait entre les altitudes
256,25 et 256m,io. Pendant les dix jours d'expérience, les sources ont fourni
ensemble 2.284-,758 d'eau minérale, soit en moyenne 228'ne,476 par jour ou 24 heures.
Nous devons faire remarquer que les produits des premiers jours ont été les plus faibles, parce qu'on a peu déprimé le niveau, on s'est même tenu au-dessus de celui observé dans le puisard militaire. La moyenne des trois derniers jours a été de 23o'",816, et tout indiquait que l'on aurait pu obtenir le même produit pendant un temps indéfini. Nous avons dit précédemment qu'avant nos travaux de sondage, on ne pouvait certainement pas tirer du Puisard civil, plus de i6o mètres cubes d'eau par jour avec la corde à noeuds ; d'où il résulte que le curage de ce puisard opéré en 1857, et les sondages exécutés jusqu'en 1859, avaient