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DE BOURBONNE-LES-BAINS.
SOURCES THERMALES
augmenté le produit journalier des sources civiles d'environ 7ome,816. Pendant le curage de 1857, le puisard ne fournissait pas plus de 195 mètres cubes, quoique le niveau de l'eau fût déprimé extraordinairement, à environ 5 'mètres en contre-bas du pavé des bains ( altitude 25om,91) , et
que l'eau minérale fût mélangée d'une grande quantité d'eau ordinaire, puisque sa température s'était abaissée jusqu'à 46° centigrades. Pendant les jaugeages de 1859, ce puisard, considéré isolément, a fourni une quantité .d'eau qui a été d'abord eu augmentant jusqu'à 166'",5oo par 24 heures, mais qui s'est réduite en moyenne à 145m.,114 pour les trois derniers jours. Le produit du sondage n° 1, qui était de s 25 mètres cubes par jour, au commencement de la saison thermale, a diminué successivement jusqu'à 86me,400 pour le dernier jour des expériences, parce que l'eau se frayait souterrainement une
issue vers le Puisard civil, à raison de la dépression qu'on exerçait dans ce récipient. Ce fait était prévu, puisque l'on sait depuis longtemps qu'il y a une solidarité entre toutes les sources thermales de Bourbonne, et que le' produit de chacune d'elles diminue, lorsque le niveau des autres est déprimé. On a Même été surpris de voir ce sondage donner une aussi grande quantité d'eau, à un niveau quelquefois supérieur de plus de 5 mètres à celui du Puisard civil. Du reste, on avait la certitude que les orifices naturels et artificiels par lesquels les eaux minérales arrivaient au jour, étaient encore insuffisants, puisque l'ancien sondage n° 6, pratiqué dans la cour de service de l'établissement et rebouché avec de l'argile damée, pendant l'hiver précédent, a toujours donné un petit filet d'eau thermale à la surface du sol pendant toute la durée des jaugeages,même lorsque le niveau se trouvait le plus fortement déprimé dans le puisard, qui en est distant seulement de 10 mètres (Voir le plan, fig. 7).
Les sources militaires étaient au nombre de trois dont les eaux se réunissaient dans le même puisard, savoir 1° La source ancienne n° s, dite sous les étuves ; 2° La source ancienne n° 2, dite de la cour de la caserne, près des bains sulfureux;
5° Le sondage n° 8 (source militaire, n° 51, foré et tubé depuis la fin de l'année 1858, comme il a été dit précédemment; les eaux qui surgissaient de ce sondage étaient conduites dans le puisard au moyen d'un tuyau en plomb.
Le puisard recevait également des infiltrations souterraines provenant de la partie basse de ce sondage n° 8 et du sondage n° 7 qui n'a pu être bouché qu'imparfaitement.
Les épuisements étaient faits avec les trois pompes en bronze établies depuis l'année 1839. Les pistons de ces pompes sont garnis de liège ou de cuir, et percés, au milieu,
d'ouvertures munies de clapets. Ils ont environ om,12 de diamètre et om, 20 de course. Ils sont reliés à un arbre coudé à trois manivelles, recevant le mouvement d'un manége attelé de deux chevaux.
On estime que ces pompes pourraient fournir en vingtquatre heures 520 mètres cubes d'eau. Elles peuvent, à la rigueur, épuiser jusqu'à m, 10 au-dessus du radier près de la source n° 2 (altitude 251m,96) , et elles élèvent l'eau à environ 4 mètres au-dessus du sol (altitude 26om,o9), où elle est versée dans huit réservoirs présentant ensemble une capacité de 108 mètres cubes. Autant que possible, on a jaugé l'eau en la recueillant dans des réservoirs dont la capacité était connue, mais quelquefois on a dû se contenter de l'évaluer en comptant le nombre
de secondes nécessaires pour remplir un seau de i o litres au jet des pompes.
Pendant les dix jours d'expériences, les eaux du puisard ont été maintenues à peu près entre les altitudes 252m,26