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SOURCES THERMALES
Chacun des sondages exécutés près des établissements thermaux ayant augmenté le débit des sources, en fournissant d'ailleurs de l'eau au maximum de minéralisation,
le dernier, qui est désigné sous le n° n o, ayant donné les résultats les plus avantageux sous le double rapport de la salure et de la température, on doit nécessairement en faire de nouveaux jusqu'à ce que l'on ait obtenu amplement toute l'eau dont on peut avoir besoin dans les deux établissements. Il est de toute impossibilité que l'eau thermale ait son origine au-dessus des argiles bariolées, c'est donc au-dessous qu'il faut la chercher. Les anciens sondages d'exploration qui ont fourni de l'eau thermale et qui n'ont pas encore été tubés, seront garnis de colonnes en bois pour éviter les petites pertes auxquelles ils pourraient donner lieu. Les nouveaux sondages définitifs ne doivent pas être faits à l'est du puisard civil, parce que, si l'eau thermale traver-
sait le grès bigarré de ce côté, elle aurait pu arriver au jour spontanément, en perçant les argiles bariolées qui présentent moins de résistance dans cette partie. On doit faire ces nouveaux ouvrages à l'ouest, attendu qu'en remontant la vallée de Borne, les argiles opposent au passage de
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l'eau une résistance de plus en plus grande, par la double raison que la hauteur du rejet de la faille va en diminuant, et que, les affleurements s'enfonçant de plus en plus, la dénudation résultant du creusement de la vallée est de moins en moins forte. 11 y a lieu de croire qu'en se reportant vers l'ouest, on trouvera l'eau à une température de plus en plus grande, puisqu'on se rapprochera du point où ellé sort du grès bigarré, et qu'on évitera le refroidissement résultant de la dissémination à travers les argiles. On aura en outre l'avantage de rencontrer l'eau thermale de plus en plus bas, et on peut espérer établir un jour des colonnes d'ascension ouvertes seulement par leur partie inférieure, autour des-
DE BOURBONNE-LES-BAINS.
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quelles les argiles se tasseront spontanément, de telle sorte que l'eau jaillira au-dessus du sol. Il pourrait se faire qu'une colonne d'ascension qui serait entourée d'argile sur 5o mètres de hauteur, permît à l'eau thermale de s'élever de 6 mètres au-dessus du sol, de manière à arriver dans les réser-
voirs des deux établissements thermaux sans le secours d'aucune machine. Cette disposition serait économique, mais malheureusement elle donnerait lieu à des pertes d'eau qui iraient toujours en augmentant. Les nouveaux sondages dont nous demandons aujourd'hui l'exécution sont les plus importants, et c'est précisément à raison même de cette importance que nous en avons différé la proposition. Nous avons toujours pensé qu'en prenant un service nouveau, comme celui des eaux thermales, nous devions commencer par étudier la disposition des masses mi-
nérales et des sources, en nous abstenant de toucher aux ouvrages, antiques et en nous limitant à des essais hors d'é-
tat de nuire, s'ils n'avaient pas de résultat utile. Nos sondages pour la création de nouvelles sources ont été entrepris dans un ordre inverse à leur importance présumée, et l'ex, périence n'a pas contredit nos prévisions. Maintenant que l'on connaît la disposition des masses minérales et des eaux thermales, on peut sans crainte procéder aux ouvrages définitifs et au remplacement des ouvrages antiques que nous avons scrupuleusement respectés. Les sondages exécutés jusqu'à ce jour commencent à recevoir de l'eau minérale à 16 ou 17 mètres en contre-bas du sol. Si donc on déprimait le niveau dans leur intérieur, ou
si l'on abaissait notablement leur tuyau de décharge dans les puisards, on s'exposerait à y faire introduire les eaux vagues qui remplissent le terrain d'alluvion à peu près jusqu'au sol. Il faut absolument disposer les trop-pleins de ces sondages de telle sorte qu'ils déversent leurs eaux dans les
puisards à une faible profondeur en contre-bas du sol. Dans cet état de choses, les eaux vagues du terrain d'allu-