Annales des Mines (1863, série 6, volume 3) [Image 134]

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CHEMINS DE FER ANGLAIS.

CHEMINS DE FER ANGLAIS. 2

Grues hydrauliques.

Ces grues sont construites par M. Armstrong à Elswich près Newcastle ; elle sont brevetées. M. Armstrong applique

la pression hydraulique non-seulement aux grues, mais aux treuils, aux cabestans, à la rivure des chaudières, etc. On voit des grues puissantes de son système dans ses ateliers, sur les ports de Newcastle et de Liverpool, dans plusieurs magasins des célèbres docks de cette dernière ville,

enfin dans plusieurs gares de chemins de fer où elles servent exclusivement de la manière la plus satisfaisante; je les aies vues dans la halle principale de la gare de Great-

Northern à King's Cross, et dans toute la gare du NorthWestern à Haydon-Square (City of London). Dans celles-ci il n'y a pas seulement des grues de tous côtés où il est besoin, sans ordre régulier ; les manuvres se font au cabestan hydraulique; on enroule le câble sur le tambour vertical

du cabestan qui s'élève d'un pied hors du sol ; tout son mouvement moteur est sous terre ; une chaîne qu'on tire ou qu'on abandonne, embraye ou isole le cabestan. Cette gare d'Haydon s'accumule sur un très-petit espace en plusieurs étages à une grande hauteur au-dessus comme audessous du sol de la rue. C'est plutôt un entrepôt qu'une gare proprement dite; les grues et treuils y sont multipliés à divers niveaux. A King's Cross, la gare où sont les grues Armstrong est une immense et magnifique halle longitudinale parallèle à la voie, ayant le quai au milieu, la voie d'un côté et les camions de l'autre. Sur une longueur d'environ 200 mètres, les grues sont alignées dans l'axe du quai et manoeuvrées de même avec une grande facilité par le premier venu. En principe voici la composition d'un système de grues ou treuils hydrauliques du système Armstrong. 10 Une machine à vapeur meut une presse hydraulique; peu importe sa place.

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2' Par un tuyau de longueur voulue, les pompes foulantes de la pressa Vent faire monter le cylindre vertical de de celle=ci, qui est dans là halle où sont 18S grues, à la place où il gêne 18 moins ; ce Cylindre est Surnunité d'une cuve contenant une masse de fonte, eau ou pierre dont le poids

tend à faire redescendre le piston de la presse dès que' les valves qui retiennent sous lui l'eau au passage seront ouvertes ; tel est l'appareil principal qui commande les grues.

De là part un long et fort tuyau en fer étiré qui se prolonge dans toute la halle et est rempli d'eau. Sur ce grand tuyau commun s'embranche un petit tuyau au devant de chaque grue ; ledit tuyau d'embranchement, quand il est ouvert, met en communication le grand piston ou contre-poids de la presse, avec une autre presse plus petite qui fait partie de la grue, et au piston de laquelle s'attache le fardeau à soulever clans sa course.

Mais cette course du piston n'a guère que i mètre, et c'est à 5 mètres qu'il faut parfolS lever le fardeau pour le faire passer du Wagon au anal qui existe sous la gare. Là chaîne, au lieu de descendre direCteinent dû piston, fait donc plusieurs tours sur les poulies dune moufle aSsez grossière qui allongé la course de son crochet final. Le poids propre dtt piston de la grue, plus sen attfrail de

«iode le ramène à son point de départ dés que la Cenimunicatieti est fermée avec la grande presse commune qui à fourni la cOnapreelen et dèS que l'ouverture d'une autre vahre contraire a donné issue à Yeau pat en conduit com-

mun, Si le m'orale mouvement a fait iriotitet le fardeau, Celui-ci le fait redeSeendre: Tentes Ces rearioeUvrCs se font

d'en bas, au pied de la grue; par mie Simple tringle à poignée.

Pour chaque petite pressé de grues qui joué, la grande presse commune a. descendu un peu sous l'action de son contre-poids ; mais la machine à vapeur dont l'action est continue, la ramène bientôt en haut de sa longue course.