Annales des Mines (1863, série 6, volume 4) [Image 15]

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FABRICATION DU COKE

EN BELGIQUE ET EN PRUSSE.

grossière très-solide. Elles sont traversées par de grands

ne sont-ils plus assez chauds pour qu'il soit avantageux de les employer sous des chaudières. Le grand avantage des fours Smits est la simplicité de leur construction. Ils ne comportent que des briques droites

conduits cylindriques parallèles à l'axe du massif, dei mètre de diamètre, et par d'autres prismatiques plus petits situés entre les premiers et au-dessus. L'assèchement des fondations est ainsi parfaitement assuré. Les i5o fours qui marchent à Couillet, et auxquels il faudra ajouter prochainement un massif de 16 pour suffire aux besoins de l'usine, se partagent en trois catégories d'après la charge qu'ils reçoivent. Ils contiennent dans l'ordre de leur ancienneté 5o hectolitres ou 20 hectolitres ou 14 hectolitres.

Ce sont les premiers, dont la construction est la plus récente, et qui serviront de modèle pour tous ceux que l'on aura à construire désormais, que nous avons représentés sur les dessins. La cuisson dure 48 heures. On obtient un coke

un peu noir très-dense et bien divisé. Pour obtenir cette qualité il est nécessaire de prolonger l'opération pendant deux jours car la houille dont on se sert est plus que demigrasse. Elle arrive par un chemin de fer appartenant à la compagnie de la houillère de Marcinelle Nord. Elle est conarreau des fours, partie au moyen de palettes,

partie au moyen de broyeurs. Le premier procédé a été trouvé plus économique et va bientôt être employé seul. Les couches de Marcinelle sont excessivement tourmentées, en sorte que la houille arrive toujours assez sale. On ne la soumet pas à une épuration préalable. Cela augmente naturellement le rendement apparent ; aussi ne faut-il pas être

à part le petit nombre de celles qui servent à former les voûtes. Le prix d'établissement d'un four ne dépasse pas, nous a-t-on dit, le faible prix de 400 francs. Si un four demande une réparation, comme il est tout à fait dépendant de son vis-à-vis, il faudra évidemment ar-

rêter aussi ce dernier, mais ce sera le seul où le travail devra être suspendu, car les diverses batteries de deux Tours n'ont entre elles aucune relation. Les inconvénients des fours Smits sont les suivants 1° Le déchargement et le chargement se font alternative ment pour les deux côtés du massif. Cela est tout à fait né-

cessaire si l'on veut avoir une température initiale assez forte pour agglutiner la houille. Or, lorsqu'on chargera le four A, la sole et la paroi latérale de droite y seront bien fortement chauffées, puisqu'elles le sont par les gaz du four A' qui est à son maximum de chaleur ; mais la paroi la-

térale de gauche ne sera parcourue d'abord que par une faible quantité de produits volatils provenant de la charge

A et sera par conséquent à une température beaucoup moindre. Il en résulte une inégalité de cuisson qui est, il est vrai, en partie compensée par la longue durée de l'opération.

étonné de le voir porté à 75 ou 78 p. 100. Deux ouvriers seulement sont chargés d'enfourner, de défourner, et d'éteindre le coke avec de l'eau qu'ils puisent dans des fosses alignées par 4 de part et d'autre d'un massif de 16 fours. On leur donne 75 centimes par tonne de coke fabriqué (ce coke pèse en moyenne 5o kil. à l'hectolitre). Ils mettent

beaucoup trop irrégulière. Le mélange qu'il doit former avec les gaz est très-imparfait et malgré le long parcours qu'il a à effectuer et le grand nombre de coudes qu'il rencontre, la combustion des produits volatils est loin de se faire aussi avantageusement que possible. On voit sortir

une heure à faire les manoeuvres pour un four. Les gaz sont

presque toujours par les cheminées des fumées très-épaisses.

bien employés pour le chauflage des soles et des parois.

5° La largeur des fours qui est de 1"',10 est beaucoup

Aussi, après le parcours de 2 5 mètres qu'ils ont à effectuer,

trop considérable pour l'agglutination initiale d'une charge

2° L'air n'est introduit dans les carneaux que d'une façon