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CATASTROPHE DES MINES DE LALLE (GA»).
largeur; un seul piqueur était à l'avancement ,
travaillant
avec :toute l'énergie dont il était capable ; le charbon était enlevé au fur et à mesure dans des corbeilles que se pas. saient les hommes des chantiers, et qui étaient versées dans la benne ou sur la sole de la galerie de roulage. Le piqueur était relayé dès qu'il ressentait la fatigue. Dans la nuit du samedi au dimanche, l'abaissement de
TRAVAUX DE SAUVETAGE.
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charbon nerveux très-dur qui retarde beaucoup le travail.
4 arrive à un dérangement, qui fait disparaître la houille en rapprochant le toit et le mur; on perd l'espoir de rejoindre par cet ouvrage la quatrième remontée, car il est impossible, dans l'état de l'aérage, d'employer la pouLe n.
dre; on le poursuit néanmoins à tout événement, en suivant le dérangement dont l'épaisseur est estimée à 4 mètres en-
l'eau permet de commencer dans le courant d'air, à une distance de 25 mètres, une galerie plate cc (p1. VII, fig. e) marchant à la rencontre des remontées. Cette galerie doit être menée entre les éboulements et le charbon massif, afin d'aller plus vite, s'il est possible , et de rechercher s'il n'existe pas un passage tout frayé ou facile à ouvrir. Dans la journée du dimanche 13, et dans la nuit suivante, les travaux se poursuivent avec ardeur, les descentes s'al-
longent, on augmente le nombre des hommes à chaque chantier, afin de former la chaîne pour remonter les déblais à la galerie de roulage. Des lampes Davy sont fixées pour éclairer la galerie et les descentes ; un service spécial est organisé pour remplacer les lampes, qui sont par précaution et bien que le grisou ne soit pas à craindre, rallumées au dehors. Un détachement de soldats de la garnison d'Alais et les gendarmes des bit-
gades voisines font la police extérieure, et défendent les abords de la galerie contre l'importunité des curieux. La température extérieure est très-élevée dans la journée,
et s'abaisse beaucoup dans la nuit ; le courant d'air, assez vif dans la galerie pendant la nuit, entre par l'orifice et sort par les vieux travaux supérieurs ; niais dans la journée le courant devient inverse, et se ralentit. Le matin et le soir, pendant environ deux heures, au moment où le changement va se produire, l'aérage est faible, et le travail difficile dans les descentes ; les lampes commencent à s'éteindre. Les cinq chantiers n'ont pas avancé avec la même rapidité : les Ir' 1 et 5 marchent bien, le n° 2 présente un
L cinquième chantier est poussé par cela même avec
viroen.
plus d'ardeur. La galerie plate cc (Pl. VII, fig. 2) s'avance entre le charbon massif et les éboulements ; l'air devient mauvais, les
lampes s'éteignent souvent; depuis le commencement des travaux et pendant la journée du dimanche, aucun appel n'a répondu aux appels de nos mineurs ; nous craignons d'arriver trop tard, nos travailleurs redoublent d'efforts. Le lundi matin deux ventilateurs à bras sont posés au cinquième chantier; chaque ventilateur nécessite deux
hommes, dont un de relai. Des tuyaux en fer blanc de io centimètres de diamètre, allongés par tronçons de e à mètres, et lutés avec de la terre grasse, portent l'air à 2
l'extrémité de la galerie plate ; les lampes ne brûlent que devant l'orifice du tuyau, un service spécial est organisé au dehors pour les tuyautages. La troisième descente a atteint 11m,6o de longueur ; une traverse inclinée est prise sur la gauche pour aller recouper la troisième remontée, dans le cas où celle-ci aurait une lon-
gueur suffisante, tandis que la descente directe est poursuivie sans interruption ; il y a alors deux chantiers au n° 5, l'air commence à manquer. On installe dans la galerie et sur un échafaudage disposé pour laisser passer les bennes un ventilateur à engrenage. Dans la soirée de lundi, le travail devient extrêmement dangereux dans la galerie plate du cinquième chantier. On est arrivé au dérangement; des vides fermés par des blocs