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ÉTUDES SUR L'ACIER.
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ftel E.
ÉTUDES SUR L'ACIER.
Le fer fondu remonte de la même manière. Le fer brûlé liquide, produit final de l'appareil Bessemer, tel qu'on l'obtient avant l'addition, remonte avec une force telle que, dans la plupart des cas, il est très-difficile de le retenir dans les moules ; souvent il n'y laisse que des manchons creux dont la partie centrale s'est vidée par une sorte d' é ru p ti on.
Tous les aciers et fers fondus, manipulés dans les ateliers, donnent lieu à des phénomènes analogues à ceux qui
viennent d'être cités en se rapprochant, suivant leur nature et leur dureté, des cas extrêmes que j'ai dû me borner à considérer. La compression ne permet pas d'empêcher les lingots durs de percer ; la partie percée, surtout le trou central, ne se ressoude jamais complètement au martelage. Il en ré-
sulte la nécessité d'affranchir, après l'étirage, les barres qui présentent par suite à leur extrémité une paille centrale. On doit observer que le trou s'est produit dans le lingot au rouge en offrant un contact évident de l'acier au rouge avec l'air extérieur. Pour les aciers de dureté moyenne, ce qui est le cas des aciers ordinaires, on évite le remontage avec succès par le bouchage des lingots. Si l'on n'employait pas cette précau-
tion, la partie supérieure remontée serait remplie de bulles, deviendrait très-difficile à souder avec elle-même,
et souvent criquerait et tomberait au marteau ;
parfois
même on aurait une cassure entre la partie remontée et le fond plus solide du lingot. Les fers fondus, malgré le bouchage, présentent toujours des criques à l'étirage ; les fers brûlés qui ne peuvent, par ce moyen, être maintenus que difficilement dans les moules,
ne sont d'ailleurs jamais étirables. Le bouchage s'effectue au moyen de bouchons en fer ou en acier dont la partie pleine offre une section un peu plus petite que la section intérieure de la lingotière dans laquelle
ils entrent ainsi très-facilement; la tête des bouchons présente une certaine masse destinée à agir par son poids ; cette niasse a aussi pour effet d'éviter un échauffement trop rapide ; elle est prolongée par une queue qui permet de poser et enlever les bouchons. Voici comment on opère : aussitôt que le moule est rempli, on profite de quelques secondes de calme qui suivent la coulée, on pose le bouchon sur la surface de l'acier et l'on remplit l'anneau laissé libre entre le bouchon et les parois de la lingotière avec du sable siliceux.
Comme je l'ai dit, plus l'acier est doux, plus le bouchage est difficile. Lorsque le métal fondu se trouve dans ces conditions, il repasse parfois , en rochant comme l'argent, entre le bouchon et la lingotière. On l'arrête alors comme on peut, en augmentant la charge, en remettant du sable, et en appuyant :avec un corps froid sur le point où se produit le rochage. Explication des faits qui précèdeni.
Je désire rester ici clans la discussion des faits métallurgiques en usant des seules données de l'observation telle qu'elle peut être faite dans les ateliers. Les propriétés particulières des aciers durs et des aciers doux suffisent pour expliquer les différences que je viens de constater dans les phénomènes qui se manifestent à la coulée, sous l'action d'une cause unique : la présence des gaz en dissolution dans le métal fondu. Les aciers durs se rapprochent d'autant plus de la fonte qu'ils sont plus durs ; ils ont comme elle un point de solidification, relativement assez bas, et passent assez brusquement de l'état de liquide à l'état solide avec tendance à prendre un état cristallin plus ou moins prononcé,. On
comprend par suite comment, restant assez longtemps TOME IV, 1863.
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