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CHAUDIÈRES A VAPEUR. EXPLOSIONS.
USINE DE SAINT-LOUIS.
machines, et dont la fixation est un peu arbitraire. La considération des valeurs données pour ce coefficient (Aide Mémoire de Claudel, p. 545) et de l'état des deux machines me le fait porter à 0,70 ; on aura donc en définitive, pour travail de i kilogramme de vapeur dans les machines qu'alimentaient les cinq chaudières en feu :
grammes; 2° il faut se rappeler que la chaudière n° 6 n'avait pas été alimentée, par conséquent pas refroidie depuis six
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243o X 0,7; soit 15. 000 kilogrammètres. Chaque chaudière devait fournir le cinquième de la force
totale, soit 24 chevaux, c'est-à-dire fournir de six heures à quatre heures 1/2 un développement de 68. o4o,000 kilologrammètres. Nous venons de voir que le travail de 1 kilogramme de vapeur était représenté par 15. 000 kilogrammes. Chaque chaudière avait donc dû envoyer aux machines un
poids de vapeur marqué par
68. o4o. 000 , soit 4.556 kilo5. 000
grammes.
La quantité d'eau vaporisée a été certainement bien plus grande, à cause du soufflement des soupapes provenant de ce qu'on marche presqu'a la pression 'maxima des pertes par les flotteurs, lesquels ne fonctionnaient pas très-bien, des condensations dans les tuyaux, etc., etc., et nous porterons en définitive à 6. 000 kilogrammes la quantité d'eau vaporisée par chaque chaudière jusqu'au moment de l'explosion. C'est le résultat qu'on obtiendrait en calculant la
surface de chauffe et évaluant, d'après elle, la quantité d'eau vaporisée. La surface de chauffe est d'environ 35-1,15, et en supposant, d'après Thomas et Laurens, une vaporisa-
tion de 17 kilogrammes de vapeur par mètre quarré de surface de chauffe et par heure, on arrive à une vaporisation totale de 5.655 kilogrammes ; mais ce dernier chiffre est certainement au-dessous de la vérité, car : 1° il faut tenir compte d'un peu de houille brûlée sous la chaudière, qui doit augmenter la vaporisation par mètre quarré
de surface de chauffe, et l'élever au-dessus de 17
heures du soir, et que la quantité d'eau qu'elle contenait, diminuant de plus en plus, sa puissance de vaporisation a dû aller en augmentant; pour ces deux raisons, surtout pour la dernière, le chiffre de 6. 000 kilogrammes me paraît donc un minimum de la quantité totale vaporisée. Son exactitude est d'ailleurs suffisante pour des considérations comme celles qui nous occupent. mu.
Or la capacité de la chaudière au niveau initial est de. Id. au niveau supérieur des carneaux Différence
.
.
'5.551 10.800 4.751
Il en résulte que 1. 2 5o kilogrammes au moins .se sont vaporisés au-dessous du niveau des carneaux. Immédiatement avant l'accident, trois faits se sont succédé dans un ordre qui n'est pas bien établi par les dépositions des témoins interrogés. Ces faits sont : l'ouverture de R, l'ouverture du tampon T pour nettoyer la douille, et le sou-
lèvement des soupapes, lequel a précédé de si peu l'explosion. Il nous semble facile d'assigner à chacun de ces faits son
ordre chronologique et de ne rien laisser d'obscur dans les circonstances qui ont accompagné l'explosion. Et d'abord
il paraît évident que le soulèvement des soupapes a dû être amené par l'une quelconque des opérations du mécanicien venant examiner son générateur, soit l'ouverture du robinet de purge, soit celle du tampon ; il est clair,
d'autre part, que 11' et R" étant fermés, l'ouverture du tampon T ne peut rien produire dans la chaudière ; c'est donc l'ouverture de R, robinet de purge, qui a dû précéder et causer le soulèvement des soupapes ; c'est encore là un fait tout naturel : R' étant ouvert brusquement, un petit mouvement du plan d'eau dans la chaudière a dû être causé par l'écoulement de la vapeur, et il s'est produit, mais en