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petit, le même phénomène qui, tout .à l'heure, devait faire
déchirer l'enveloppe. Vu sa faible quantité, la vapeur, formée subitement, a, d'ailleurs, pu se débiter par les soupapes ; c'est à ce moment qu'on s'est mis en devoir de défaire la vis T et de nettoyer la douille en même temps qu'on alimentait; l'explosion interrompait bientôt ce travail. Le mécanicien Villars et le chauffeur Bouvier, tous deux devant la chaudière, étaient atteints, le premier, légèrement et aux
jambes ; le second, plus gravement, bien que ses jours ne soient pas en danger (5). L'incurie du mécanicien est inexplicable, et à cette incurie vient s'ajouter le fait répréhensible d'avoir empêché le flotteur d'alarme de fonctionner en chargeant le levier d'un fort barreau de fer. Le fait a été constaté par M. Gaulliard, un quart d'heure après l'accident; il est du reste avoué par le mécanicien lui-même. Si cette dernière infraction n'avait pas été commise, l'explosion n'aurait point eu lieu, car le manque d'eau se serait manifesté par le sifflet. Outre les blessures des deux ouvriers, l'explosion n'a produit que fort peu de dégâts ; la tôle s'est déchirée à quelques
centimètres au-dessus d'une rivure dans le premier cours de tôles qui se trouvaient après le fond hémisphérique antérieur, et cela sur la gauche de la chaudière, c'est-à-dire du côté du massif des cinq autres appareils à vapeur. La déchirure a environ un mètre de longueur, et est à peu près horizontale. La tôle y a partout 10 à fi millimètres d'épaisseur, elle est saine. Le mur extérieur de droite du carneau unique a été renversé sur "',5o environ de sa longueur, et à peu près en face de la région où s'est produite la déchi-
rure. Les portes du foyer ont été ouvertes brusquement; c'est par cet orifice que la vapeur et les gaz des hauts fourneaux se sont précipités sur les deux hommes atteints.
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USINE DE SAINT-LOUIS.
CHAUDIÈRES A VAPEUR. EXPLOSIONS.
Ce qui nous a frappé immédiatement en examinant les lieux et après avoir été fixé sur les causes de l'explosion, c'est le peu de dégâts matériels qu'elle a produits. Cela est dû à un heureux concours de circonstances qu'il n'est pas inutile de signaler : La première, c'est la position elle-même du générateur à l'extrémité du massif, provenant de la dé-
molition des carneaux de la chaudière n° 7 qui créait une moindre résistance sur le flanc droit, et qui a permis à la va-
peur, en renversant immédiatement le petit mur et se répandant de suite dans l'espace, de respecter le massif du côté des cinq autres générateurs. Il faut songer que l'ex-
plosion survenant au milieu du massif, aurait pu arrêter le fonctionnement de toutes les chaudières, partant celui des machines, et apporter de grave S perturbations dans les trois hauts fourneaux auxquels elle fournit le vent. La seconde circonstance heureuse que je veux signaler,
c'est la présence des galeries G et des soupapes 0, dites galeries et soupapes d'explosion, qui, bien qu'ayant été pratiquées spécialement en vue d'une explosion possible des gaz servant à chauffer les chaudières, n'en ont pas moins été utiles dans le cas présent pour produire encore une expansion plus rapide de la vapeur, et nous pensons même que c'est là une disposition avantageuse à recommander quand
on a une batterie de chaudières à chauffer à la houille et disposée comme dans le cas présent. Comme troisième cause du peu d'effets mécaniques de l'explosion, nous ne devons pas oublier l'intelligence de l'aide qui, prévoyant ce qui allait arriver, a ouvert trèspeu la valve, et a, par conséquent, fait très-peu remonter le plan d'eau et a diminué d'autant la production instantanée de la vapeur.
(*) Les prévisions ont été trompées à l'égard du chauffeur. Cet homme est mort après l'envoi du rapport. TèmE V,
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